Persistance n «Un taux de piratage de 84% représente un frein majeur au développement de l'économie algérienne en général et celle des logiciels en particulier», a déploré BSA. Dans son septième rapport annuel sur le piratage de logiciels informatiques dans plus de 100 pays, publié en mai 2010, la Business Software Alliance (BSA), association internationale qui représente l'industrie mondiale des éditeurs de logiciels, en partenariat avec International Data Corporation (IDC), premier fournisseur mondial de données sur les marchés et les événements pour les nouvelles Technologies de l'information et la communication (TIC), a déploré la persistance de ce phénomène en Algérie. Selon elle, l'installation de logiciels sans licences sur les ordinateurs personnels dans notre pays entre 2008 et 2009 s'est maintenue à 84%. Cette situation n'est pas sans causer des pertes aux éditeurs de logiciels. «La valeur commerciale perdue s'élève à plus de 55 millions de dollars», a estimé BSA. «Cette étude démontre clairement que les efforts de BSA pour réduire l'utilisation de logiciels illégaux en Algérie est toujours d'une importance capitale. Un taux de piratage de 84% représente un frein majeur au développement de l'économie algérienne en général et celle des logiciels en particulier», a déploré son porte-parole pour la région Afrique du Nord, Moyen-Orient et Pakistan (NEPA). «Alors que nous sortons à peine de la plus importante récession économique mondiale de ces vingt dernières années, nous continuerons à sensibiliser le gouvernement, les entreprises et les consommateurs sur les risques liés à l'utilisation de tels logiciels et sur l'impact réel de la contrefaçon sur l'économie nationale», a-t-il ajouté. Selon cette étude, «pour 100 dollars vendus par les éditeurs légitimes de logiciels, 75 dollars supplémentaires sont piratés». «Et cela affecte plus que le simple revenu des éditeurs, puisque la réduction du piratage de logiciels a un impact positif sur l'ensemble de l'économie», ont poursuivi ses auteurs, précisant que pour 1 dollar vendu par les éditeurs de logiciels, 3 à 4 dollars supplémentaires reviennent aux acteurs locaux et aux distributeurs. De l'avis de BSA, la lutte contre le piratage de logiciels aura des conséquences positives sur l'économie nationale : «En réduisant le taux de piratage, le gouvernement augmentera le nombre de nouveaux emplois et accroîtra ses recettes via les cotisations et les impôts, il stimulera aussi l'industrie locale en lui conférant une légitimité qu'elle peine à avoir aujourd'hui dans le secteur des TIC, en grande partie à cause du marché informel.»