Novak Djokovic a remporté son sixième trophée de la saison, s'affirmant comme un prétendant majeur au titre à Roland-Garros, grâce à sa victoire, hier, au tournoi de Madrid sur le N.1 mondial, Rafael Nadal, dont les deux ans d'invincibilité sur terre battue ont pris fin. S'appuyant sur un revers d'une qualité exceptionnelle, le Serbe a martyrisé un Nadal pourtant au sommet de sa forme. Il a aligné sa troisième victoire consécutive cette saison sur l'Espagnol en finale d'un Masters 1000, après Indian Wells et Miami. C'est aussi la première fois, en dix tentatives, que le N.2 mondial, toujours invaincu en 2011, soit 32 matches d'affilée sans défaite et six titres (Open d'Australie, Dubaï, Indian Wells, Miami, Belgrade et Madrid), parvient à faire tomber Nadal sur terre battue. Avec ce succès sur le tenant du titre à Madrid, son 8e dans un Masters 1000, le Serbe frappe un grand coup en vue de Roland-Garros, pour lequel il peut être désormais considéré un favori à l'égal de Nadal, quintuple vainqueur du tournoi parisien. Il marque également des points importants en vue de la place de N.1 mondial, qui devient un objectif très raisonnable à court terme. Nadal, quant à lui, voit sa série d'invincibilité sur terre battue prendre fin. Il n'avait plus cédé sur cette surface depuis son revers face au Suédois Robin Söderling en 8e de finale de Roland-Garros en 2009, soit 37 matches sans défaite. Djokovic : «J'ai joué un match incroyable» «C'est un jour spécial pour moi. Battre Rafa sur terre battue... J'ai joué un grand match du premier au dernier point. Je suis entré sur le court en croyant que je pouvais gagner. C'était le seul moyen pour moi d'y parvenir. J'ai très bien débuté et c'est ma faute si j'ai perdu mes deux breaks d'avance, ce qui l'a relancé. Je savais que Rafa n'abandonnerait jamais. C'est un grand compétiteur, il ne donne jamais le moindre point. Je savais que je devais bien jouer tout le set, tout le match, sur chaque point. Dans ces circonstances, j'ai joué un match incroyable. Je jouais Rafa dans sa ville, dans son pays, avec le soutien des gens. Je suis content d'être capable de jouer mon meilleur tennis quand j'en ai besoin. C'est peut-être quelque chose qui me faisait défaut par le passé. Je ne croyais pas assez que je pouvais battre Rafa ou Roger (Federer) dans ces grands tournois, ces grands moments. Mais maintenant, c'est différent.» Nadal : «Djokovic est très fort mentalement» «Je n'ai pas joué mon meilleur tennis aujourd'hui. Il a extrêmement bien joué, en particulier avec son revers. ça lui a permis de très bien ouvrir le court. J'ai joué un peu trop court. Je dois être plus agressif sur mon coup droit. C'est ce que je dois travailler sur mes prochains matches, pas seulement face à Novak. Les conditions ici étaient un peu plus difficiles, car la surface est plus rapide. Mais ce n'est pas une excuse. Il est mentalement très fort maintenant, il ne fait pas d'erreurs. Il joue avec énormément de confiance. Il a un énorme talent pour jouer à l'intérieur du court et prendre le contrôle du court, ce qui n'est pas facile.» Boxe Décès du premier boxeur aborigène champion du monde L'Australien, Lionel Rose, le premier boxeur aborigène à devenir champion du monde, dans la catégorie poids coq en WBC et WBA, de 1968 à 1969, est décédé à l'âge de 62 ans, ont annoncé ses proches, hier. Pour sa couronne mondiale, Rose avait battu le Japonais Harada en février 1968 à Tokyo avant de défendre avec succès son titre à trois reprises. Il en avait été dépossédé en août 1969 par le Mexicain Ruben Olivares lors d'un combat à Inglewood en Californie. Entre-temps Rose était devenu un héros national en Australie et une icône pour le peuple aborigène. Il a disputé 53 combats, remportant 42 victoires dont 12 par K.-O. En 1968, après sa victoire mondiale, il a été désigné «Australien de l'année», premier aborigène à recevoir cet honneur et est devenu membre de l'Ordre de l'Empire britannique (MBE). Pour l'Australien, Jeff Fenech, triple champion du monde de boxe (entre 1985 et 1989), «Lionel n'était pas seulement un grand boxeur, mais aussi un être merveilleux". WBO des welters Pacquiao domine Mosley et conserve son titre Le boxeur philippin, Manny Pacquiao, a conservé sa ceinture WBO des welters en battant aux points, sur décision unanime des juges, l'Américain Shane Mosley, samedi soir, à Las Vegas (Nevada, ouest des Etats-Unis). Pacquiao a marqué son adversaire dès la troisième reprise en l'envoyant au tapis et a ensuite dominé le combat jusqu'à la fin. C'était la première fois depuis neuf ans que Mosley allait au tapis. Le pugiliste philippin a été donné vainqueur sur décision unanime des juges (119-108, 120-108 et 120-107), portant à 14 sa série de victoires consécutives. Pacquiao, 32 ans, n'a plus perdu depuis six ans et affiche désormais un bilan de 53 victoires (38 avant la limite) en 58 combats. De son côté, Mosley, 39 ans, a perdu pour la troisième fois lors de ses six derniers combats. Poids lourds Retour gagnant de Holyfield à 48 ans Le vétéran de la boxe américaine, Evander Holyfield, 48 ans, a battu, samedi à Copenhague, le Danois Brian Nielsen (Danemark), 46 ans, par arrêt de l'arbitre à la 10e reprise, dans un combat sans enjeu chez les lourds. «J'ai besoin de gagner ce combat avec brio pour pouvoir redevenir un prétendant à un titre mondial», avait déclaré l'Américain, qui veut devenir le plus vieux champion du monde de l'histoire. Prévu initialement le 5 mars, ce combat qui s'est déroulé dans la salle de concert de la radio danoise à Copenhague, avait été reporté en raison d'une blessure à l'oeil gauche de l'ancienne gloire américaine dont le dernier titre mondial remonte à 2000. «Mon objectif est de gagner une nouvelle fois le titre de champion du monde avant de laisser tomber la boxe», avait-t-il affirmé avant le combat de samedi. Holyfield affiche à son palmarès 44 victoires, dont 29 par KO, pour dix défaites, alors que son adversaire a été champion du monde IBO et compte 64 victoires sur 67 combats . Formule 1 / GP de Turquie Premier podium de la saison pour Ferrari Fernando Alonso et Felipe Massa sont satisfaits des progrès réalisés ce week-end en Turquie. S'ils manquent toujours de rythme en qualifications, leur vitesse en course était une nouvelle fois bien meilleure. Et cette fois-ci, après être passée très près du podium lors des deux derniers Grands Prix, Ferrari est parvenue à décrocher son premier Top 3 de la saison, grâce à la troisième place d'Alonso. «Je suis ravi de ce résultat, qui est la conséquence de trois semaines d'un travail acharné de la part de toute l'équipe à Maranello et sur le circuit ce week-end. Nous n'avons pas débuté ce Grand Prix du bon pied, après avoir eu pas mal de problèmes vendredi, mais ensuite nous avons progressé, et aujourd'hui c'était super d'être de retour à me battre pour les premières places. Nous étions déjà si proche du podium en Malaisie et en Chine, et aujourd'hui nous avons réussi à franchir le pas, mais ce n'est que le premier pas : nous devons continuer dans cette direction. Etant donné la forme que nous avions en début de saison, c'est un excellent résultat. Les trois ou quatre prochaines courses seront cruciales. Si je n'avais pas été coincé si longtemps derrière Rosberg, peut-être que j'aurais pu mettre Vettel en difficulté, le forçant à attaquer davantage», a déclaré le pilote espagnol. Cyclisme / Giro-2011 Petacchi remporte la 2e étape L'Italien Alessandro Petacchi (Lampre) a remporté, hier à Parme, la 2e étape du Tour d'Italie cycliste, devant le Britannique, Mark Cavendish (HTC). Petacchi s'est imposé de quelques centimètres devant Cavendish qui a essayé en effet de déborder l'Italien sur la droite avant de devoir essayer de le passer sur la gauche. Mais le jury, qui a revu les images du film d'arrivée, a confirmé la victoire de Petacchi. La troisième place est revenue à l'Italien Manuel Belletti, dans cette étape de 244 kilomètres, la plus longue de l'épreuve, courue sous un soleil estival. Petacchi, qui est âgé de 37 ans, a signé son 22e succès dans le Giro, mais il a perdu sur tapis vert ses cinq victoires du Giro 2007, suite à une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) après un contrôle antidopage positif au salbutamol. Aujourd'hui, la troisième étape, longue de 173 kilomètres, conduit de Reggio Emilia à Rapallo, sur le bord de la mer Ligure, avec une dernière difficulté à 12 kilomètres de l'arrivée. Athlétisme / Marathon Le Kenyan Kipchum Barus vainqueur à Prague Le Kenyan, Benson Kipchum Barus, s'est adjugé dimanche la première place du marathon de Prague en réalisant un chrono de 2 h 07 min 06 sec. Kipchum Barus a devancé au classement ses deux compatriotes, Kenneth Mburu Mungara, 2e, et Samuel Kiplimo Kosgei, 3e, qui ont parcouru la distance de 42,195 km en 2 h 07 min 34 sec et 2 h 07 min 45 sec. Chez les dames, la victoire est revenue à la Kenyane, Lydia Cheromei, devant les deux Ethiopiennes, Yeshimebet Tadesse, 2e, et Belainesh Zemedkun, 3e.