Malgré sa récente défaite à Miami, l'Espagnol revient avec le sourire aux lèvres. Le Russe Igor Kunitsyn et l'Argentin Juan Ignacio Chela devaient s'affronter hier, au 1er tour du Masters de Monte-Carlo, pour être le premier adversaire de Rafael Nadal, quadruple tenant du titre. Mis à part ses deux outsiders, quels joueurs sont susceptibles de faire chuter le roi de la terre? Rafael Nadal est radieux. Laissé avec des problèmes personnels à Miami, où il a été battu en quarts de finale par Juan Martin Del Potro, l'Espagnol revient à Monaco avec le sourire aux lèvres. Et on peut le comprendre: à Monte-Carlo, lieu où il est quadruple tenant du titre, c'est là où sa domination sur terre battue a débuté il y a quatre saisons, ponctué à chaque fois par un sacre à Roland-Garros. Sur la route d'un cinquième trophée aux Internationaux de France, Nadal revient donc sur la terre de ses exploits où il étrennera ses premières foulées sur surface ocre en 2009. Si Jo-Wilfried Tsonga, Andy Roddick ou encore Richard Gasquet ne seront pas les tombeurs de l'Ibérique sur le Rocher, faute de participation cette saison, peu de joueurs sont susceptibles de l'inquiéter. Pour son premier match à Monaco, Nadal affrontera le vainqueur du match entre Igor Kunitsyn et Juan Ignacio Chela, qui se jouera lundi dès 10h30. L'heureux élu aura la lourde tâche de mettre fin à la série de 24 matches sans défaite de l'Espagnol. Un défi que Roger Federer n'a pas réussi à relever. Par trois fois, le Suisse s'est cassé les dents sur le roc Nadal sur les trois dernières finales de Monte-Carlo...tristes préambules à Roland-Garros pour le N.2 mondial. Refusant initialement de venir, le N.2 mondial a finalement accepté de jouer en acceptant une invitation, quelques heures avant de convoler en justes noces avec sa compagne Mirka Vavrinec de qui il attend un enfant cet été. Si Federer ne semble plus un danger, Andy Murray sera le plus sérieux adversaire de l'Espagnol dans ce tournoi, l'Ecossais étant le joueur le plus régulier et le plus efficace du circuit depuis l'US Open (trois titres en 2009 en six tournois joués). Si tout se passe pour eux deux, ils se retrouveraient pour un choc en demi-finale du Masters, et ce, pour la troisième fois de la saison après deux finales remportées l'un face à l'autre (Rotterdam pour Murray, Indian Wells pour Nadal). Ce serait seulement la seconde confrontation sur terre battue entre les deux hommes. Une donnée importante qui pourrait jouer en défaveur de l'Ecossais, sans grande référence sur surface ocre (il n'a pas fait mieux qu'un 3e tour à Roland-Garros, Hambourg et Monte-Carlo)... même s'il est motivé comme jamais pour combler son retard. Les deux révélations de la saison dernière, Juan Martin Del Potro, tombeur de Nadal à Miami et potentiel adversaire en quarts de finale, et Fernando Verdasco, seront également à suivre dans le rôle d'épouvantail. Tout comme Novak Djokovic. Le N.3 mondial a repris des couleurs à Miami en remportant son premier match face à l'un des deux joueurs mondiaux (Roger Federer) depuis plus d'un an. Aussi à l'aise sur terre que sur dur, Djokovic reste sur une demi-finale à Monte-Carlo, où il a abandonné l'an passé face à Federer. Les ambitions du Serbe sont donc revues à la hausse, malgré la fessée infligée par Nadal sur terre battue au premier tour de Coupe Davis en février (6-1, 6-4, 6-1). Les Français ne seront pas en reste. Gaël Monfils serait le premier à pouvoir croiser la route de Rafa en quarts de finale, lui qui fait partie des trois joueurs qui ont battu le N.1 mondial en 2009 (avec Andy Murray et Juan Martin Del Potro) depuis le mois de janvier et le tournoi de Doha. En bas de tableau, loin de l'Espagnol, Gilles Simon trépigne aussi d'impatience. Le N.1 français a hâte de débuter la saison sur terre battue, lui qui n'a jamais fait mieux qu'un 3e tour à Monte-Carlo en 2006. Pour avoir le droit de défier le roi des lieux, il lui faudra passer l'obstacle Federer, plus près de lui. Mais l'espoir fait vivre.