Soixante-dix personnes ont été arrêtées après des pillages et des incendies samedi dans la banlieue de Tunis malgré le couvre-feu en vigueur, a annoncé le ministère de l'Intérieur cité dans le quotidien La Presse. La plupart de ces personnes ont été arrêtées en flagrant délit. Des magasins à Sidi Hassine et à Kram dans la banlieue de Tunis ainsi que des appartements à Sousse (sud) ont été saccagés et pillés, tout comme le siège de la direction régionale de l'Agriculture à Sidi Bouzid. En outre, de violents incidents se sont produits lors du match de football qui a opposé samedi au stade de Radès (banlieue sud de Tunis) le Club africain de Tunis au club soudanais Al Hilal comptant pour les 8es de finale retour de la Ligue des champions d'Afrique de football, au cours desquels 9 policiers ont été blessés dont un grièvement. Des supporters tunisiens ont brûlé des strapontins du stade, jeté des bouteilles d'eau sur des policiers, frappé l'arbitre et des joueurs provoquant la panique et la suspension du match. Des policiers sont ensuite intervenus en utilisant des gaz lacrymogènes et frappé avec des bâtons des fauteurs de troubles, selon des images diffusées à la télévision tunisienne. En outre, des jeunes armés de couteaux, de chaînes, de sabres et de cocktails Molotov ont incendié cinq postes de police et de la Garde nationale dans les cités de Mnihla, Intilaka, Ibn Khaldoun, El-Mourouj-V et dans la ville de Kasserine.Par ailleurs, le quotidien La Presse a rapporté que le ministère de l'Intérieur poursuit son enquête après les violences dont ont été victimes des journalistes lors de la couverture de manifestations à Tunis.