Renforcer les liens entre plusieurs spécialités et discuter des dossiers des malades au niveau des comités multidisciplinaires s'avèrent nécessaires pour, entre autres, une bonne prise en charge des malades atteints d'un cancer colorectal. C'est l'une des recommandations décidées, hier, lors de la 1re Journée d'oncologie médicale de Blida, tenue au niveau du cercle militaire sous le thème «Les cancers colorectaux métastatiques». Durant la même rencontre, les participants et les organisateurs ont appelé au dépistage précoce de cette maladie grave, qui est généralement diagnostiquée très tardivement, selon notre interlocuteur. «Plus de 50% des cancers colorectaux sont malheureusement diagnostiqués très tardivement, dont 70% sont des cancers métastatiques hépatiques (qui touchent le foie)», a-t-il souligné à la presse en marge de la rencontre. En outre, la sensibilisation des médecins généralistes à faire le diagnostic précoce et à temps s'avère également un important geste préventif pour maîtriser la maladie. Le Dr Bounedjar, qui présentera sa thèse de recherche pour être promu professeur au mois de juin prochain sur le thème des cancers colorectaux, nous a affirmé qu'en Algérie l'on recense entre 5 000 et 6 000 nouveaux cas de cancers colorectaux annuellement. Sur les facteurs de risques de cette maladie, on ne peut écarter les causes génétiques, sachant que 10% des cas ont des antécédents familiaux. L'hygiène alimentaire, le stress et l'environnement comptent parmi d'autres facteurs à réviser par l'individu. En matière de prise en charge et en sachant que 70% des cas sont localement avancés, il n'y a que la chimiothérapie et la chirurgie qui peuvent soulager et aider le malade, selon notre interlocuteur. «Les moyens de prise en charge ont nettement évolué pour ces métastases hépatiques. Les chances de survie se situent, grâce à la chirurgie, entre 30 et 40%. Soit à plus de 5 ans».