Négociations n Le conseil d'association se tiendra en juin prochain. Le défi pour l'Algérie est de parvenir à rétablir le déséquilibre qu'il y a entre les deux parties en faveur du partenaire étranger. Alors que les échanges avec le voisin européen restent, pour instant en deçà des attentes de la partie algérienne, les experts algériens ont encore un dernier round de négociations pour tenter de revoir la balance et optimiser la révision du calendrier du démantèlement tarifaire proposé par l'Algérie. Le quatrième et ultime round de négociations entre l'Algérie et l'Union européen (UE) se tiendra, en effet, avant la fin du mois en cours sinon au début de juin et ce, en prévision de la tenue du conseil d'association entre l'Algérie et l'UE prévu pour le 21 juin prochain. Cette réunion devra aplanir les différends concernant la mise en œuvre de l'accord d'association, qui lie les deux parties depuis 2005. Cet accord d'association, prévoit un démantèlement tarifaire graduel entre l'Algérie et l'Union européenne pour aboutir en 2017 à une zone de libre échange. En effet, fin 2010, l'Algérie avait demandé une révision du calendrier du démantèlement des dispositions tarifaires et douanières de cet accord. Cette demande porte essentiellement sur le report à 2020 du démantèlement des tarifs douaniers au lieu de 2017, prévu initialement. La tenue de ce quatrième round a été décidée lors d'une rencontre qui a réuni hier, le ministre algérien du commerce et le commissaire européen chargé de l'Elargissement et de la politique de Voisinage, le Tchèque Stefan Fül. «Cette ultime rencontre va réunir des experts des deux parties en vue de rapprocher les points de vues en préparation à la tenue du conseil d'association», a affirmé le ministre du commerce, M.Benbada. Bien qu'étant insatisfait des échanges commerciaux en cours entre les deux parties, le ministre s'est dit «optimiste» quant à l'aboutissement de ces négociations. Il est à noter que la partie algérienne a relevé à maintes reprises un déséquilibre dans les flux commerciaux entre l'Algérie et l'UE. Le fossé se creuse davantage entre les deux parties particulièrement après la mise en œuvre de l'accord d'association critiqué également par certains experts. Ces derniers estiment que les déséquilibres dans les concessions accordées entre les deux parties laissent apparaître un avantage flagrant en faveur de l'UE. Reste à savoir si les négociateurs algériens parviendront à rétablir une situation qui a causé des désagréments considérables à l'économie algérienne, en particulier dans la balance commerciale dont la facture des importations en provenance de cet espace a atteint des seuils insoutenables, contre une part des exportations très marginales. Selon les chiffres avancés par le ministère du commerce, la balance commerciale algérienne, hors hydrocarbures, demeure toujours déséquilibrée en faveur de l'UE, avec un rapport de 1 dollar exporté contre 20 dollars importés. Cela dit, l'objectif pour l'Algérie est de parvenir à la promotion et la diversification des échanges tels que fixés mutuellement dans le cadre de l'accord d'association.