Résumé de la 30e partie n Ahmed, le prince de Touggourt, s'éprend de la fille de son cousin Mohammed, prince de Témacine. Ahmed, à la plus haute tour de son palais surveille le désert, guettant le retour de ses hommes. Il sait que sa demande est acceptable mais il redoute que, par esprit de rivalité, son cousin lui refuse la main de sa fille. «Je le connais, il peut me la refuser !» Cette idée le met en colère. «Cela équivaudrait à une déclaration de guerre !» Mais pour le moment, il ne veut pas envisager cela ! Il surveille l'horizon quand il aperçoit un petit point à l'horizon, puis le point grossit et apparaissent des silhouettes d'hommes et de bêtes. Ce sont ses hommes ! «Ils reviennent !» Impatient de connaître la réponse de son oncle, il prend son cheval et va à la rencontre de la petite troupe. Il s'étonne de voir les mules chargées de cadeaux, revenant comme elles étaient parties. Dès que le convoi entre dans la ville, il va à sa rencontre. — avez-vous effectué votre voyage ? — oui, prince ! — avez-vous vu mon cousin Mohammed, le prince de Témacine ? — oui prince ! Il regarde les mules. — pourquoi reviennent-elles chargées ! Le chef des soldats répond : — nous n'avons pas pu entrer dans la ville… Le prince comprend. — Quoi ! s'exclame-t-il, mon cousin me renvoie mes cadeaux ? — Oui, prince, disent les envoyés, ton cousin refuse tes présents ! — lui avez-vous fait part de ma demande ? — oui… — et qu'a-t-il répondu ? — il a refusé ! Le prince Ahmed se met aussitôt en colère. — Quoi ! ce freluquet ose refuser mes présents et rejeter ma demande ? Ainsi il veut m'humilier ? Je lui ferai payer cher son geste ! Il rentre à Touggourt ; le cœur plein de rage et de désir de vengeance. Il pense réunir tout de suite son armée et livrer la guerre à l'insolent : il réduira sa ville à feu et à sang et s'emparera de la belle Aïchounèche. Il réunit son conseil et expose l'affaire. — mon cousin m'a humilié, je compte lui faire la guerre ! Si certains conseillers appuient sa décision d'autres l'en dissuadent. Ils lui expliquent que son cousin, le prince Mohammed, ne se laissera pas facilement abattre et que la guerre risque d'être longue et coûteuse en hommes. On lui conseille alors d'enlever sa cousine. Si son père se sent assez fort pour lui livrer la guerre, qu'il vienne le retrouver dans sa ville ! (A suivre ...)