Combat n Le président du Parlement sahraoui, Khatri Adaouh, a déclaré hier que «toutes les options de la lutte nationale (sahraouie) restent envisageables». Lors d'une conférence tenue dans les camps de réfugiés sahraouis, à l'occasion du 38e anniversaire du déclenchement de la lutte armée et du sixième anniversaire de l'insurrection de l'indépendance dans les territoires occupés du Sahara occidental, ce responsable a évoqué la détermination du peuple sahraoui à imposer son droit à l'autodétermination. «Ni les méthodes répressives, ni les atermoiements du Maroc, ni encore les configurations régionales et internationales ne feront renoncer le peuple sahraoui à ses droits légitimes à l'indépendance nationale et à l'édification d'un Etat où tous les Sahraouis jouiraient de leurs droits politiques, sociaux, économiques et humains, à l'instar des autres peuples du monde», a insisté le président du conseil national. «La lutte du peuple sahraoui et son unité nationale ont imposé à l'occupant marocain et à la communauté internationale de reconnaître le Front Polisario, en tant que seul représentant légitime des Sahraouis», a-t-il affirmé. Pour M. Khatri, les négociations directes qui regroupent le Front Polisario et le Maroc, sous les auspices de l'ONU, «est une reconnaissance explicite du Front Polisario pour représenter le peuple sahraoui». Le président du Parlement a également appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques dont les activistes sahraouis des droits humains, «exposés aux pires formes de torture et de mauvais traitement dans les prisons du Maroc». M. Khatri, également chef de la délégation sahraouie aux négociations, a rendu un vibrant hommage à l'Armée de libération populaire sahraouie (ALPS), aux militants sahraouis dans les territoires occupés, dans le sud du Maroc, dans les universités marocaines et au peuple sahraoui dans son ensemble en lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes à l'autodétermination et à l'indépendance, rapporte encore l'agence de presse sahraouie. Pour sa part, le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari, a relevé il y a quelques jours que la dernière résolution du Conseil de sécurité qui a évoqué la question des droits de l'homme au Sahara occidental, est «parvenue difficilement à passer outre» l'opposition de la France, soulignant qu'«un interdit» a été ainsi franchi pour la première fois avec l'appui des autres membres du Conseil. Dans un entretien publié mercredi dernier par le journal espagnol Publico, M. Boukhari a indiqué que «le Maroc qui occupe le Sahara occidental en violation du droit international compte aujourd'hui sur le soutien de la France qui, grâce à son droit de veto au sein du Conseil de sécurité, lui procure l'immunité». Cependant, a-t-il dit, le 27 avril dernier, «le large soutien français n'a pas réussi à satisfaire pleinement les aspirations du Royaume marocain». Le représentant du Front Polisario aux Nations unies a aussi souligné que la partie sahraouie avait exprimé sa satisfaction à l'égard de la dernière résolution de l'ONU sur la question des droits de l'homme, estimant qu'«un interdit a ainsi été franchi».