Le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a mis l'accent sur l'importance de dégager des dynamiques de développement dans le cadre d'une «vision nouvelle et concertée». Cette vision devrait être «basée sur le pragmatisme, l'équité sociale, l'efficacité économique et le développement durable» a expliqué, hier à Ouargla, Chérif Rahmani à l'ouverture d'une conférence régionale sud consacrée à la présentation du Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT). «Il nous appartient de susciter des relations horizontales intercollectivités entre les wilayas et les communes de sous-ensembles régionaux, en mettant en place les instruments de leur développement durable, afin de briser leur dépendance du nord du pays», a souligné M. Rahmani. Le ministre a insisté, à ce propos, sur la démarche participative et interactive, «aussi large que possible», sur laquelle s'adossera le SNAT, appelé à répondre à des attentes de réorganisation et de développement du territoire à l'horizon 2030. Une démarche qui, a-t-il expliqué, vise «à impulser une réorganisation du territoire, à corriger les déséquilibres constatés et à valoriser ses atouts et potentialités, tout en veillant à la durabilité du développement de tous ses espaces». M. Rahmani a évoqué, dans ce contexte, les éléments essentiels au développement de l'attractivité et de la compétitivité des territoires, notamment dans les wilayas du sud, à travers le maillage des infrastructures de transport, de logistique et de communication. Pour cela, le SNAT a prévu, dans ses projections territoriales, trois espaces de programmation sud, à savoir sud-est (Ouargla, Ghardaïa, Biskra et El-Oued), sud-ouest (Béchar, Adrar et Tindouf) et Grand Sud (Tamanrasset et Illizi), avec la perspective d'assurer une complémentarité entre eux, d'optimiser leurs atouts et potentialités et de mettre en place une assise territoriale capable de structurer et d'impulser les dynamiques de développement et de croissance. L'enjeu est d'autant plus important, que cette nouvelle projection territoriale, «est induite par un besoin de davantage de visibilité, une notion nouvelle de gestion du territoire et du développement et un souci de bonne gouvernance, basée sur l'implication de l'ensemble des acteurs, à un moment crucial où sont relevées de dangereuses disparités entre des ressources naturelles qui tendent à s'amenuiser et une courbe démographique et des besoins sociaux économiques tirant vers le haut», a affirmé M. Rahmani.