L'écrivain algérien Rachid Boudjedra a rendu hommage, hier, mardi, à Jijel, aux hommes de lettres algériens d'expression française pour leur contribution à faire connaître l'Algérie durant la période coloniale. S'exprimant lors d'une rencontre tenue à la maison de la culture Omar-Oussedik, l'auteur de nombreux romans, essais et poèmes, a cité les noms d'écrivains tels que Mohammed Dib, Kateb Yacine, Mouloud Feraoun et les autres dont les œuvres ont permis de faire connaître l'identité algérienne, à l'époque de la colonisation. L'auteur de ‘L'Escargot entêté' a estimé que la littérature qui l'a «aidé à survivre mais pas à guérir est un besoin pour fuir la réalité». Boudjedra, natif d'Aïn Beïda et dont la présence à Jijel est, selon lui, «un retour aux sources», puisque ses origines familiales sont enracinées à Chekfa (Jijel), plus précisément au Douar Bouthenach, a longuement parlé de sa carrière d'écrivain, depuis son enfance. Il a affirmé avoir été notamment «marqué» par la grande école des «Mille et une nuits», dont il tire son inspiration. A une question sur la possibilité de voir un jour le prix Nobel de littérature décerné à un homme (ou une femme) de lettres algérien, le romancier s'est dit «sceptique», estimant que cette prestigieuse distinction est une «affaire politique». S'agissant de la situation culturelle et littéraire actuelle dans le pays, Boudjedra a estimé que l'Algérie est «dans la bonne voie» particulièrement avec la réalisation d'infrastructures et de lieux pour abriter ce genre d'activités.