«Une voiture algérienne c'est possible. Nous y travaillons et les négociations sont en cours de maturation.» C'est ce qu'a déclaré, hier, M. Mokhtar Chehboub, président-directeur général du Groupe SNVI (Société nationale des véhicules industriels) lors de son passage à l'émission Bouteflika en visite demain à Oran «l'invité de la rédaction» de la radio Chaîne III. Et de noter que le contexte de crise économique mondiale n'influe pas sur le projet de l'Algérie de se dans lancer l'industrie automobile, d'autant que le marché est porteur au vu des 300 000 véhicules commercialisés en 2008. Pour ce responsable, la SNVI possède les capacités nécessaires à même de passer à la production de véhicules légers. Selon le premier responsable de l'entreprise, le site de la SNVI peut accueillir des activités de production de véhicules particuliers, en ce sens qu'il possède et les bâtiments requis pour ce genre de production, et l'expertise à même de prendre en charge cette opération. L'idée de fabriquer des voitures algériennes existe depuis longtemps déjà, et a été encore une fois remise sur le tapis à l'occasion des Assises nationales sur la stratégie industrielle. Depuis, ce projet ne cesse de faire parler de lui ; le site de Rouiba semble approprié et la société nationale SNVI pourrait participer à cette démarche, selon les propos même de son P-DG. Avec cette ambition et si cette société nationale venait à faire de ce projet une réalité, ce sera au grand bonheur des Algériens qui pourraient acquérir des véhicules à moindre coût, sans devoir payer des taxes et autres charges. Ainsi, l'Algérie pourra aussi se passer de débourser des milliards de dollars pour l'importation de véhicules d'Europe ou encore de pays asiatiques. M. Chehboub n'a pas manqué de souligner que la société dont il a la charge a besoin d'une enveloppe financière de l'ordre de 7,5 milliards de dinars pour son opération de mise à niveau. L'Etat doit donc mettre la main à la poche pour aider la SNVI à se mettre à niveau à même de relever les défis qui se posent à elle, notamment dans un contexte de rude concurrence. Faut-il rappeler que cette entreprise associe des partenaires économiques étrangers. C'est à l'exemple du partenariat avec l'allemand ZDF pour l'équipement de sa production de véhicules industriels en boîte à vitesses ZDS. Un autre partenariat a également été conclu avec le groupe de carrossiers français BTK. Ce partenariat permettra aux produits algériens qui seront fabriqués dans ce cadre d'être implantés dans le marché mondial à travers les réseaux de distribution de cet important partenaire. La SNVI a de grandes ambitions, pour peu qu'elle trouve toute l'aide qu'elle cherche. B. A.