Moyens n L'OTAN a annoncé, ce samedi matin, avoir eu recours pour la première fois à de nouveaux moyens de combat. «Parmi les cibles frappées, figuraient des véhicules et des équipements militaires ainsi que des forces de l'armée du régime de Mouammar Kadhafi», a affirmé l'Alliance atlantique dans un communiqué diffusé dans la nuit de vendredi à samedi, sans indiquer où ces frappes avaient précisément eu lieu. Des hélicoptères Apache, britanniques, ont participé à ces attaques aériennes, a indiqué à Londres le ministère britannique de la Défense. «Nous confirmons l'intervention des Apache», a simplement déclaré un porte-parole, sans fournir d'autres précisions sur leur nombre ni sur les cibles visées. Londres, qui participe depuis le 19 mars dernier aux opérations de la coalition internationale en Libye, avait annoncé fin mai dernier l'envoi de quatre de ses hélicoptères de combat et leur déploiement depuis le navire «HMS Ocean», un porte-hélicoptères positionné au large de la côte nord-africaine. «Le succès» de cette opération «démontre les possibilités uniques offertes par le recours à des hélicoptères de combat», a estimé dans le communiqué le commandant en chef de l'opération de l'Otan en Libye. Ce recours permet à l'Otan de disposer d'une «flexibilité supplémentaire pour repérer et s'attaquer aux forces pro-Kadhafi», souligne le communiqué. «Nous continuerons à utiliser ces moyens quand et où ce sera nécessaire», a indiqué l'officier canadien qui commande l'opération «Protecteur Unifié». Le but est «d'augmenter la pression sur les forces pro-Kadhafi», précise l'Alliance. La résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies n'autorise pas l'envoi de troupes en Libye. Fin mai dernier, ce même général avait justifié le recours à ces hélicoptères par la nécessité d'avoir «une capacité supplémentaire pour cibler des véhicules beaucoup plus difficiles à voir depuis un avion à haute altitude». Outre le Royaume-Uni, les hélicoptères en question ont été fournis par la France, qui avait confirmé avant la fin du mois dernier sa décision de les envoyer. Tripoli a, par ailleurs, été hier, vendredi, la cible de nouveaux raids aériens de l'Otan. Plusieurs explosions ont été entendues, notamment dans le secteur de la résidence du colonel Mouammar Kadhafi. «De mon point de vue, il y a eu ces derniers jours des signes qui montrent que Kadhafi est de plus en plus isolé», a affirmé jeudi dernier le chef d'état-major interarmées américain. Un peu plus tôt, le président russe, Dmitri Medvedev, avait déclaré que son pays aimerait «autant que possible que le problème soit résolu à travers des négociations et pas par des moyens militaires», tout en se joignant aux appels à un départ du colonel Kadhafi. Mais en dépit des pressions internationales, des sanctions, des défections parmi ses proches et des frappes aériennes de l'Otan, le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis près de 42 ans, refuse de quitter le pouvoir. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a annoncé à cet effet une prolongation pour trois mois de la mission de l'Alliance en Libye, prévue initialement jusqu'à fin juin.