Au moins 35 membres des forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont été tués près d'Adjedabia, selon les rebelles qui ont reconquis la ville au terme de violents combats. Beaucoup de corps enterrés dans la banlieue ouest de la ville ont été calcinés et rendus méconnaissables. L'Otan a mené des raids en appui aux rebelles pour repousser les attaques des forces loyalistes à Adjedabia. Aucun blindé n'était visible dans la ville hier. «Nous ne sommes pas sûrs que les morts soient tous des Libyens», a dit Saleh Farez Hassan, soupçonnant que des mercenaires étrangers figuraient parmi les pro-Kadhafi tués. Un bilan précédent, de sources médicales, avait fait état dimanche d'au moins douze morts – dont neuf rebelles – lors d'affrontements entre la rébellion et les forces loyales au colonel Kadhafi dans et autour de la ville. Selon un médecin de l'hôpital d'Adjedabia, le Dr Abdul Rahim Agouri, un hélicoptère des rebelles, cible de tirs dimanche à l'ouest de la ville, a été retrouvé. Les corps de trois hommes ont été découverts et un blessé, grièvement brûlé, a été transporté à l'hôpital de Benghazi, selon lui. Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, a indiqué plus tard que deux hélicoptères ayant violé la zone d'exclusion aérienne avaient été abattus par l'armée du régime dans la région de Brega, à 80 km à l'ouest d'Adjedabia. Sur le front ouest, les forces de Mouammar Kadhafi ont repris les bombardements hier sur la ville de Misrata. «Il y a eu des bombardements ce matin avec des roquettes Grad» de fabrication russe, a dit un porte-parole de l'opposition. Le Royaume-Uni poursuivra son action militaire en Libye «pour protéger les populations civiles», a indiqué hier pour sa part le porte-parole de 10 Downing Street qui a souligné que tout cessez-le-feu entre rebelles et forces loyales au dirigeant libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, doit être «réel». Même son de cloche à l'Otan qui compte poursuivre ses frappes aériennes en Libye sur les forces de Mouammar Kadhafi tant qu'elles constitueront une menace pour les civils, a déclaré hier un responsable de l'Alliance atlantique.