Résumé de la 16e partie n On parvient à entrer dans la chambre de Mrs Inglethorp qui a fait un malaise... La crise de Mrs Inglethorp semblait se calmer. Elle pouvait parler par phrases hachées. — Vais mieux, très soudain.., stupide de ma part de m'être enfermée. Une ombre tomba sur le lit. Levant la tête, je vis Mary Cavendish debout près de la porte, le bras jeté autour de Cynthia. Elle semblait soutenir la jeune fille qui paraissait accablée. Son visage était très rouge, et elle ne cessait de bâiller. — Pauvre Cynthia, elle est très effrayée, dit Mrs Cavendish. Je remarquai qu'elle était vêtue de sa blouse de travail. II devait donc être plus tard que je ne le croyais. Je vis qu'un faible rayon de jour filtrait à travers les rideaux des fenêtres, et que la pendule sur la cheminée marquait presque cinq heures. Un cri venant du lit me fit sursauter. La malheureuse vieille dame fut la proie d'un nouvel accès très douloureux. Les convulsions étaient d'une violence affreuse. Une confusion extrême régna aussitôt. Nous l'entourâmes, impuissants à soulager sa douleur. Une dernière convulsion la souleva du lit et elle parut se poser sur la tête et sur les talons, tout son corps étant arqué d'une façon extraordinaire. Mary et John s'efforcèrent en vain de lui faire avaler une gorgée de cognac. De nouveau, le corps décrivit une courbe arquée. A ce moment, le docteur Bauerstein se fraya avec autorité un passage. Un moment, il s'arrêta net, fixant la silhouette sur le lit, et ce fut alors que Mrs Inglethorp s'écria d'une voix étranglée, les yeux fixés sur le médecin : — Alfred ! Alfred ! Puis elle retomba, immobile, sur les oreillers. Le docteur parvint jusqu'au lit, saisissant les bras de Mrs lnglethorp, il se mit à les agiter énergiquement, pratiquant ce que je devinai être la respiration artificielle. II donna quelques ordres brefs aux domestiques. D'un geste impérieux, il nous chassa tous jusqu'à la porte. Nous le regardâmes, fascinés, bien que chacun de nous devinât dans son for intérieur qu'il était trop tard et qu'il n'y avait plus rien à faire. Je vis, d'après l'expression de son visage, que le médecin lui-même conservait peu d'espoir. Il abandonna enfin sa tâche en secouant gravement la tête. A ce moment nous perçûmes des pas dans le corridor, et le docteur Wilkins, médecin habituel de Mrs Inglethorp, petit homme gros et important, fit son entrée, l'air affairé.. En quelques mots, le docteur Bauerstein expliqua que passant devant la grille de Styles au moment où l'auto en sortait il avait couru jusqu'à la maison à toutes jambes pendant qu'on allait chercher le docteur Wilkins. D'un geste de la main, il indiqua le lit. — Très triste ! Très triste ! murmura le docteur Wilkins. Pauvre, chère, dame ! Elle s'est toujours beaucoup trop surmenée, beaucoup trop, et contre mon avis. Je l'avais prévenue. Son cœur était loin d'être fort. «Allez doucement, lui ai-je dit. Allez doucement.» Mais non, son zèle pour les bonnes œuvres était trop grand. (A suivre...)