Contrairement aux autres disciplines sportives, l'argent coule à flots pour l'équipe nationale de football qui jouit d'un intérêt très particulier de la part des pouvoirs publics. Tous les moyens sont mis à sa disposition, mais les résultats ne suivent pas. Cette fois-ci, l'enveloppe allouée pour la dernière et lamentable sortie des Verts a été de 4 milliards de centimes, soit 1 milliard par but encaissé ! Qui dit mieux ? Depuis quelques années, les Verts ont bénéficié de tous les moyens, dignes des grandes sélections nationales mondiales. L'embellie financière enregistrée au sein de la FAF a permis aux responsables de cette dernière d'éviter tous les problèmes rencontrés par leurs prédécesseurs. En effet, Raouraoua n'avait plus de soucis concernant les primes à verser aux joueurs et tous les moyens sont réunis pour permettre à l'équipe nationale de se retrouver dans les meilleurs endroits pour préparer une rencontre de football ou une compétition. Personne ne pourra nier cela et les joueurs ont affirmé qu'ils se trouvaient dans d'excellentes conditions, que ce soit en Espagne ou au Maroc. Mais malgré ces avantages, l'équipe nationale n'a pas cessé de régresser depuis son fameux match face à l'Egypte à Omdurman. Les raisons sont multiples et la politique, prônée par Raouraoua, n'a pas suivi les gros moyens mis à la disposition d'un football qu'il faut reconnaître en déperdition. La barre, toutefois relative, étant placée haut au lendemain d'une participation au Mondial 2010, la Fédération avait la lourde responsabilité d'opter pour un staff de très haut niveau pour poursuivre le travail entamé par Saâdane et le bonifier. La FAF avait donc suffisamment de temps, d'autant que le Cheikh avait annoncé son départ quelques mois avant le Mondial. Aujourd'hui, le décor hollywoodien qui a fait, pendant deux ou trois ans, la façade est tombé et il est temps de rendre des comptes. Mettre les grands moyens pour viser haut, c'est bien, mais pas pour des humiliations ! 4 milliards de centimes pour le stage de Murcie, soit un milliard par but encaissé, cela fait désordre et des responsables doivent payer, au moment où des centaines de travailleurs de plusieurs secteurs d'activité ne sont pas rémunérés depuis des mois. Et le plus navrant dans tout cela, c'est le comportement de certains joueurs qui avaient beaucoup plus l'air de venir en vacances, l'un derrière l'autre après que chacun eut réglé ses petits soucis, que d'aller vers la «bataille», sportive que l'on s'entende. Quant à l'esprit d'Omdurman, tant claironné sur tous les toits, il faut bien croire qu'il est vraiment né de ce déplacement historique de dix mille supporters que de l'attitude des joueurs. Eux aussi coupables de la cinglante défaite de Marrakech. Dommage. La situation Réveillez-vous, c'est la triste réalité ! La déroute de l'équipe nationale samedi à Marrakech face au Maroc ne devrait plus être l'arbre qui cache la forêt d'un football complètement en déliquescence et d'une sélection à réfléchir carrément de nouveau. (0-3) face au Malawi puis (0-4) contre l'Egypte lors de la CAN-2010 en Angola, (0-3) contre la Serbie à Alger et même score face à l'Eire à Dublin, lors de la préparation pour le Mondial en Afrique du Sud, avant d'enchaîner avec ce (0-2) en Centrafrique et enfin le (0-4) à Marrakech contre le Maroc, c'est pour rappeler que si, cette équipe nationale a procuré quelques joies immenses avec parcimonie, il est vrai, pour l'Algérie et pour ses supporters, elle a également collectionné les revers et les débâcles les plus humiliants. Ce qui était considéré comme un accident de parcours rare, par le passé, est devenu, hélas, une - mauvaise - habitude de nos jours. Les anciens joueurs de l'équipe nationale s'insurgent et condamnent : «C'est inadmissible !» Et ce ne sont pas les aveux pathétiques de certains Verts, du genre «Nous n'avons rien compris à ce qui nous arrivait», «nous avons été mauvais» et on ne sait quel autre larmoiement qui vont changer grand-chose à la réalité d'un football algérien qui a vécu, ces deux dernières années, sur des illusions. Il faut d'ailleurs remercier le gardien Raïs Mbolhi pour avoir sauvé la cage algérienne de plusieurs autres buts tout faits qui auraient encore rendu la défaite plus dramatique et ce, dans un silence coupable de la Fédération algérienne de football qui s'est contentée d'annoncer la démission attendue d'Abdelhak Benchikha. Avec du recul, souvenons-nous des paroles de Rabah Saâdane, qui ne cessait de répéter qu'il ne disposait pas d'une grande équipe et de grands joueurs. Le cheikh faisait ce qu'il pouvait avec ce qu'il avait de mieux sur le marché national et surtout dans le monde professionnel, car n'oublions pas que le football algérien ne produit plus de Lalmas, Madjer, Belloumi, Assad, Bensaoula, et autre Saïb ou Tasfaout. Saâdane, que le veuillent certains ou pas, a réussi à tirer la sélection du fond du puits où elle végétait avec deux CAN ratées (2006 et 2008) et une absence de vingt-quatre ans à une Coupe du Monde ! Mais lorsque les Verts ont pris de la dimension et que la belle bête est devenue un monstre incontrôlable aux mains d'affairistes de tout bord, Saâdane ne pouvait plus gérer quoi que ce soit, même s'il a été au bout de ses convictions. Réveillez-vous, c'est la triste réalité ! Notre équipe nationale n'est pas composée de joueurs qui évoluent au Barça, Real, Inter, Milan, Manchester, Chelsea, Bayern, pour ne citer que ces grosses cylindrées, mais à Krylia Sovetov, Nîmes, Ajaccio, Wolverhampton, Kayserispor, Bochum, Valenciennes et autre Al Sadd, sans oublier notre faible championnat qui ne peut donner que ce qu'il peut. L'avis Matmour : «La démission de Benchikha n'est pas la bonne solution» L'attaquant international algérien, Karim Matmour, a estimé, hier, dimanche, que la décision du sélectionneur Abdelhak Benchikha de démissionner, après la défaite face au Maroc (4-0) dans les éliminatoires de la CAN-2012 de football, n'était pas la bonne solution. «Sa décision de quitter son poste n'est pas la bonne solution. Moi personnellement je lui ai demandé de rester. Aucun entraîneur au monde n'a de baguette magique. Ce n'est pas en claquant des doigts qu'on gagne. Benchikha n'a pas eu assez de temps pour travailler», a déclaré Matmour, avant de quitter Marrakech. Revenant sur la débâcle de l'équipe nationale, l'attaquant des Verts, qui s'apprêtait à rejoindre Paris, a indiqué que la sélection algérienne avait laissé jouer l'adversaire, sans rien faire. «Je ne vais pas pointer du doigt un compartiment précis. C'est toujours comme ça, quand on encaisse c'est la défense qui est critiquée et quand la ligne offensive est muette, ce sont les attaquants qui ne sont pas bons», a-t-il ajouté. «Perdre avec un tel score fait toujours mal, notamment dans ce genre de rencontres contre un tel adversaire. C'était un derby et nous sommes passés à côté», a ajouté le joueur du Borussia M'Gladbach (Allemagne). Quant aux chances de qualification à la Coupe d'Afrique, Matmour a estimé que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Il faut garder espoir. «Qui dit que le Maroc va prendre six points lors de ses prochaines sorties? Il reste encore deux matches et tout est encore possible», a tenté de positiver l'international algérien. Il a cité comme exemple son club en Allemagne qui est resté scotché à la dernière place de Bundesliga pendant plus de six mois avant de réussir à s'extirper de la zone de relégation pour arracher son maintien parmi l'élite. Le point Rép. centrafricaine 2 - Tanzanie 1 La sélection de la République centrafricaine de football a battu son homologue de Tanzanie sur le score de 2-1 (mi-temps : 1-0) en match comptant pour la 4e journée du Groupe D, des éliminatoires de la CAN-2012 disputé, hier, dimanche, à Bangui. Grâce à cette victoire, la République centrafricaine rejoint le Maroc en tête du classement avec 7 points, mais avec un goal-average inférieur. La Tanzanie et l'Algérie restent à la 3e place avec quatre points. Dans l'autre match du groupe, le Maroc s'était imposé samedi soir à Marrakech, devant l'A1gérie (4-0). A l'issue de cette journée, le classement du Groupe D, s'établit comme suit : Pts J G N P Bp Bc Dif 1. Maroc 7 4 2 1 1 5 1 +4 2. Rép.centrafricaine 7 4 2 1 1 5 3 +2 3. Tanzanie 4 4 1 1 2 4 5 -1 4. Algérie 4 4 1 1 2 2 7 -5 Il reste à jouer : 3 septembre : République centrafricaine - Maroc 3 septembre : Tanzanie - Algérie 7 octobre : Algérie - République centrafricaine 7 octobre : Maroc - Tanzanie La convoitise Stoke City veut El-Arabi L'attaquant Youssef El-Arabi est susceptible de quitter Caen cet été. Le président du club normand Jean-François Fortin a déjà annoncé ne pas vouloir le retenir à tout prix. A 8 millions d'euros en tout cas, le Marocain mettra les voiles. Selon le Daily Mirror, Stoke City serait intéressé. Le manager Tony Pulis aurait même rencontré le joueur une première fois. Mais El-Arabi ne devrait pas se précipiter car dans le même temps, il se murmure que l'OM pourrait aussi se mettre sur les rangs. En attendant de savoir si la piste marseillaise devient sérieuse, le Caennais n'a aucun intérêt à dire oui à Stoke. Le dénouement de ce dossier n'est donc pas pour tout de suite.