Le procès d'un tueur en série présumé, accusé d'avoir gardé les corps de 11 femmes dans sa maison et son jardin de Cleveland (Ohio, nord des Etats-Unis), s'est ouvert hier avec la sélection des jurés. Cette affaire macabre, découverte le 29 octobre 2009, avait provoqué des interrogations sur la responsabilité des autorités, qui n'avaient rien détecté bien qu'elles aient été alertées à plusieurs reprises. Les victimes du tueur présumé, Anthony Sowell, 51 ans, étaient toutes pauvres, noires et vivaient parfois à la rue, ce qui explique en partie que leur disparition ait pu passer inaperçue. En décembre 2008, une femme couverte de sang avait hélé des policiers et leur avait raconté s'être échappée de la maison de Sowell, qui était enregistré comme délinquant sexuel. Ce n'est qu'après le témoignage d'une troisième femme, en septembre 2009, que la police a frappé au domicile de Sowell avec un mandat de perquisition, que des corps ont été découverts. Une puanteur insoutenable a guidé les policiers vers deux cadavres en décomposition sur un lit du deuxième étage. Après des semaines de ratissage des lieux, huit autres corps ont été découverts dans la maison et le jardin, ainsi qu'un crâne placé dans un seau. Il risque la peine de mort pour les quelque 100 chefs d'accusation.