Ce jeudi matin, alors que l'on s'attendait à une reprise de travail dans les bureaux de poste, le mouvement de grève lancé par les salariés d'Algérie Poste se poursuit, au grand dam des citoyens fortement pénalisés. Le conseil d'administration de l'entreprise, à l'issue d'une réunion marathon, a souligné dans un communiqué que «la situation de l'entreprise ne permet pas d'augmentation de salaires». Les membres du conseil d'administration d'Algérie Poste ne sont pas parvenus à trouver un terrain d'entente pour régler le problème des postiers. Après quasiment sept heures de réunion (de 14h à 21h), hier mercredi, ces derniers n'ont pas réussi à s'entendre sur une réponse à donner à la plate-forme de revendications des travailleurs, en grève depuis presque une quinzaine de jours. Les grévistes attendaient une officialisation de l'accord, conclu dimanche dernier entre des représentants de la fédération UGTA de la Poste avec des délégués du ministère de tutelle. De leur côté, les responsables d'Algérie Poste et le chef de cabinet du ministère de la Poste et des TIC, qui a présidé ce conseil d'administration, ont conclu, dans un communiqué sanctionnant le conclave, que «la situation de l'entreprise ne permet pas d'augmentation de salaires». Le représentant syndical a refusé de parapher le procès-verbal de la réunion. Et devant cet état de fait, la session du conseil d'administration reste ouverte jusqu'à ce qu'une solution acceptée par toutes les parties soit trouvée. Selon des sources proches du syndicat, le recul du ministre de tutelle et de la direction générale d'Algérie Poste sur le principe d'accorder aux postiers une revalorisation de 30% au minimum avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008 est induit par le refus du gouvernement d'entériner cette décision après vérification de son impact financier. Cette situation va certainement atteindre le pourrissement et bloquer les activités commerciales d'Algérie Poste. D'autant que les travailleurs campent sur leurs positions.