Pour mettre fin � la gr�ve qui paralyse la Socothyd depuis le 30 octobre 2006, le conseil d�administration (CA) de l�entreprise a fix� l�ultimatum au 27 novembre 2006 pour la reprise du travail et du dialogue social faute de quoi cette instance mandate la direction g�n�rale pour proc�der � la fermeture �totale et provisoire� de la soci�t� �afin de sauvegarder les int�r�ts de l�entreprise�, pr�cise-t-on. Dans le cas de la fermeture, ce qui est fort probable, chaque travailleur sera convoqu� individuellement et en cas de refus de rejoindre son poste de travail la rupture de contrat est effective�, nous explique un membre du conseil d�administration. C�est l�une des r�solutions de la seconde r�union du CA qui s�est tenue mardi. Cette assembl�e des membres du conseil d�administration qui s��tait tenue en dehors de son si�ge habituel �parce que le climat ne s�y pr�te pas et que le pr�sident de ce conseil a �t� � maintes reprises emp�ch� d�entrer�, nous a pr�cis� un membre, avait lanc� l�appel au dialogue dans la seconde r�solution. A noter que les deux repr�sentants des travailleurs ont refus� depuis belle lurette de si�ger aux r�unions. Lors de cette r�union, le P-DG de Socothyd a �t� instruit en outre pour convoquer pour la seconde fois la commission de discipline afin d��tudier le cas des 20 meneurs de cette gr�ve illimit�e d�clench�e, rappelons-le, � l�initiative du comit� de participation en l�absence d�une section syndicale pour exiger le d�part du PDG, Acha�bou Mustapha. L�inspecteur du Travail avait d�clar�, par �crit, que cet arr�t de travail ne r�pond pas aux normes l�gales en mati�re de protestation sociale. Donc, les 20 travailleurs ont �t� suspendus mais entrent, selon M. Acha�bou, de force � l�entreprise. D�ailleurs, la direction de la soci�t� avait introduit une action en justice � ce propos et selon des sources s�curitaires, les concern�s sont convoqu�s individuellement pour �tre entendus par les policiers. Ayant refus� de r�pondre � la premi�re convocation, ils seront invit�s pour la seconde fois pour se d�fendre devant une commission paritaire. De son c�t�, M. Acha�bou n�a pas manqu� de lancer des accusations graves : �Le comit� de participation s�est permis de d�clarer cette gr�ve et il y a des personnes �trang�res qui financent des salaires. Cela a �t� v�rifi�. Des avances de 3 000 � 5 000 DA ont �t� consenties � environ une cinquantaine de travailleurs contre remise de ch�ques barr�s.� Les propos du num�ro un de la Socothyd ne manqueront s�rement pas de soulever la question suivante : d�o� vient ce financement au moment o� cette entreprise est mise en vente alors qu�il y a moins d�une ann�e elle se trouvait dans une situation �conomique florissante ? Cette gr�ve, pr�c�d�e par celle observ�e du 11 au 18 octobre, amputera lourdement les finances de l�entreprise. Il faudrait compter une perte s�che de 600 millions de centimes par jour. Les estimations sont en cours d��valuation. Cependant, c�est la valeur �conomique du fonds de commerce de la soci�t�, notamment ses parts de march�, son portefeuille client�le, son standing et d�autres acquis qui prendront un s�rieux coup de d�valuation. Quant au moral des travailleurs, il est au plus bas. Pour preuve la copie d�une p�tition qui nous a �t� envoy�e par fax cite �la situation d�ensemble, marqu�e par le marasme et une perte de rep�res par tous les travailleurs, les pressions et les intimidations exerc�es sur nous, agents de service de s�curit�, par le groupe des meneurs de la gr�ve ont influenc� sur notre comportement��. Plus loin, les signataires expliquent : �Les signatures (concernant la gr�ve et l�exigence du d�part du P-DG), �tablies sous la contrainte, n�expriment donc pas notre r�elle volont� et sont, de ce fait, caduques. Nous les d�non�ons.� N�est-il pas temps pour les instances sup�rieures d�intervenir pour mettre fin � ce marasme et sauvegarder le capital de l�entreprise, qui appartient � l�Etat alg�rien, ainsi que les postes de travail.� Abachi L.