Le directeur de la police congolaise, Jean-François Ndengue, arrêté avant-hier à Meaux (région parisienne), a été mis en examen (inculpé) pour «crime contre l'humanité» et incarcéré à la prison de la Santé, dans le cadre de l'affaire des disparus du«beach» (port) de Brazzaville, a indiqué ce jour son avocat. Celui-ci a annoncé qu'une demande de mise en liberté avait été immédiatement présentée et devrait être examinée mercredi prochain. Affirmant que son client était en visite officielle en France et bénéficiait à ce titre de l'immunité diplomatique, il s'est élevé contre ce qu?il a appelé une mesure de «détention arbitraire». La Fidh (Fédération internationale des droits de l'Homme) et une source policière avaient cependant démenti, hier soir que M. Ndengue, qui a des attaches à Meaux, soit en visite officielle. M. Ndengue est poursuivi dans le cadre d'une plainte déposée dans cette ville de la grande couronne parisienne en 2001, à l'encontre de plusieurs responsables congolais. Cette plainte concerne la disparition, en mai 1999, de 353 Congolais à leur arrivée au «beach», principal port de Brazzaville sur le fleuve Congo. Ils faisaient partie d'un groupe de plusieurs centaines de Congolais qui rentraient de leur exil en République démocratique du Congo (RDC), où ils avaient fui les affrontements dans leur pays.