Partenariat n Les négociations avec le constructeur automobile français avancent, mais il reste un certain nombre de questions sur lesquelles les deux parties ne sont pas tombées tout à fait d'accord. Il reste encore trois ou quatre rounds de négociations avant de dire concrètement que l'Algérie dispose d'une usine de fabrication de véhicules Renault. Interrogé ce matin sur la date du lancement du projet avec Renault, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a indiqué qu'il n'y a pas de date précise. «Nous sommes en train de discuter avec Renault. Nous avons marqué son véritable intérêt et avons également le nôtre, car nous voulons développer une industrie automobile. L'évaluation de l'économie nationale est également favorable à un constructeur français», a-t-il dit. «Nous avons bien avancé dans les négociations, mais il reste un certain nombre de questions sur lesquelles nous ne sommes pas encore tombés tout à fait d'accord. Fondamentalement, je pense que nous avons eu cinq ou six rounds. Nous continuerons à en avoir trois ou quatre avant de dire concrètement que nous avons une usine de fabrication de véhicules Renault en Algérie», a déclaré ce matin le ministre sur les ondes de la Chaîne III. S'agissant des points sur lesquels les deux parties ne se sont pas encore mises d'accord, il a précisé qu'il s'agit d'aspects économiques, commerciaux, technologiques et juridiques. A ce propos, il a dit que l'investissement est une industrie naissante et, à ce titre, est susceptible de bénéficier d'un certain nombre d'avantages prévus par le code d'investissement. Un travail de fourmi est d'ailleurs en train de se faire sur ce point pour identifier ce qui peut être fait pour encourager et rendre véritablement utile, rentable et profitable ce projet pour les deux parties. Concernant l'aspect technologique, M. Benmeradi a expliqué que l'Algérie vise un objectif de 50% d'intégration au bout de cinq ans. Pour ce qui est de la question de la commercialisation, il a souligné que la partie algérienne propose de produire et de vendre. «Renault considère, quant à elle, qu'elle nous accompagne pour mettre en place l'usine, mais que, pour la vente, elle a déjà Renault Algérie qui est en mesure d'assurer cette opération. Donc, nous sommes loin d'avoir terminé. Ce sont des négociations longues qui avancent sur les différents aspects. Je pense que nous arriverons à trouver des solutions à ces questions», a conclu M. Benmeradi. Rappelons que dans le cadre de ce partenariat, il est prévu de fabriquer 150 000 véhicules/an pour un coût de un milliard d'euros. Loi des 51 et 49 % Les investisseurs étrangers adhèrent Certains observateurs de la scène économique nationale estiment que le code des investissements, le code des marchés publics et la loi des 51 et 49% verrouillent l'économie nationale. Interrogé sur ce point, M. Benmeradi a estimé que sur le terrain, il y a une adhésion internationale à ces dispositifs. «Nous avons parlé de négociations, mais aujourd'hui il y a plus que cela, puisque nous avons conclu des partenariats avec des groupes internationaux à l'instar du groupe Mercedes, Daimler avec qui nous avons signé des partenariats dans lesquels notre pays détient 51 % des projets par le biais de la Société nationale des véhicules industriels (Snvi) et le fonds national d'investissement ».