Le romancier Yasmina Khadra vient d'être distingué par l'Académie française créée par Richelieu en 1635, qui lui a décerné le Grand prix de littérature Henri-Gal, Prix de l'Institut de France, pour récompenser l'ensemble de ses œuvres. C'est la deuxième fois que ce romancier algérien est récompensé par cette institution qui lui avait décerné en 2001 la Médaille de Vermeil. «Ce prix d'Académie me rassure et me réconforte dans ma vocation d'écrivain», a déclaré, hier, Yasmina Khadra à l'APS, soulignant que «c'est la preuve qu'il y a toujours une justice dans ce monde». Ecrivain inlassable, humaniste en quête de vérité, Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, dont le succès littéraire ne se dément jamais, a souvent pris pour cible, dans ses romans, avec une plume subtile, le dialogue de sourds opposant l'Occident et le monde arabe, la bêtise humaine, la culture de la violence et l'intolérance. Par ailleurs, l'écrivain franco-libanais Amin Maâlouf a été élu jeudi à la même Académie. Il succède à l'anthropologue Claude Lévi-Strauss, décédé en octobre 2009, a annoncé l'Académie. Prix Goncourt en 1993 pour Le Rocher de Tanios, Amin Maâlouf a été élu au premier tour de scrutin avec 17 voix sur 24 votants, contre 3 voix au philosophe Yves Michaud. Né le 25 février 1949 à Beyrouth, dans une famille chrétienne, Amin Maâlouf, qui parle arabe et français, a consacré son œuvre au rapprochement des civilisations. Il avait déjà été candidat deux fois à l'Académie en 2004 et 2007.