Rendez-vous n Le Festival international de la littérature et du livre de jeunesse se poursuit au rythme incessant d'un public, curieux et avide de nouveautés. Tous sont venus découvrir, acheter des livres pour enfants et adultes, assister à une lecture de conte ou participer, pour les plus jeunes, à un atelier de dessin. Concernant les adultes, ils profitent, en revanche, d'une vente dédicace, d'un débat pour discuter avec des auteurs au niveau de l'esplanade de Riad El-Feth. L'animation et ce, à travers des ateliers de création en direction notamment des plus jeunes, se poursuit au niveau de la place El Ketani (Bab-el Oued) dans une ambiance bon enfant. «L'objectif de ces ateliers, nous dira un jeune animateur, est de permettre aux enfants de libérer leur imaginaire, de donner libre court à leur esprit créatif, de stimuler leur sensibilité artistique, de donner du relief à leur talent, de leur offrir l'occasion d'exprimer librement par le dessin ce qu'ils voient, ce qu'ils ressentent, en un mot ce qu'ils vivent à travers leur quotidien ou à travers leur imagination.» Et d'ajouter : «Nous voulons leur offrir un monde en couleurs, un monde de création.» Outre le dessin, il y a aussi des ateliers de lecture : les enfants peuvent assister à des lectures de contes dits par des conteuses, à savoir Khadidja Arous et Naïma Mahalia de la Bibliothèque nationale. A toutes ces activités s'ajoute une autre relative aux débats animés par des invités, tels que Waciny Laredj qui, dans son intervention, a abordé sa vision de la littérature. «La littérature nous donne cette possibilité de rêver et de nous secouer lorsque la possibilité du rêve cesse.» En abordant la littérature, Waciny Laredj, qui a délaissé, pour un temps, l'arabe, pour écrire en français, évoque inévitablement la question de la langue. «Si j'ai commencé à écrire en français, c'est parce que j'ai eu des difficultés pour trouver un éditeur, en Algérie comme dans le reste du monde arabe.» «C'était un moyen de me libérer pendant un temps. J'ai deux romans qui m'ont sauvé du silence», a-t-il indiqué, «mais par la suite, je suis revenu à la langue arabe, mais c'était différent». Waciny Laredj qui dit entretenir «un rapport très pacifique avec la langue arabe», explique : «Je ne sais pas si la langue arabe est ma langue maternelle ; c'est le dialecte (algérien) qui est notre langue maternelle.» Toutefois, Waciny Laredj affiche une attitude très sereine envers son bilinguisme. Notons que la 4e édition du Festival international de la littérature et du livre de la jeunesse qui se poursuit jusqu'au 29 du mois en cours, a été ouvert, hier, à Constantine par un hommage à l'auteur de La dernière impression, à savoir Malek Haddad. Le poète bahreïni, Qacem Haddad et le poète, traducteur et éditeur tunisien, Khaled Nedjar, ami de Malek Haddad, ont fait, à cette occasion, le déplacement à Constantine pour animer cette rencontre dirigée par l'universitaire constantinois Abdessalem Yekhlef. Les artistes Rasha Mounir d'Egypte et Barly Baruty de la République démocratique du Congo, sont également attendus à Constantine pour participer à l'animation de ce festival aux côtés du Belge Philippe Brasseur et des Français Geneviève Buono et Claude Chevalier.