Résumé de la 59e partie n Grâce à son anneau magique, Ali Boudouara reprend son ancienne forme, ramène les pommes d'or et les donne aux autres prétendants en échange du lobe de leur oreille. La course a lieu le lendemain. Les six prétendants arrivent sur leurs coursiers, magnifiquement harnachés et se mettent en file, attendant que le roi donne le départ. — Mais où est Ali Boudouara ? Le septième prétendant ne s'est pas, en effet, présenté. Les rires fusent. — Il a peur d'être vaincu ! — Sa mule a dû crever sous son poids ! Le roi, n'apercevant pas le sixième prétendant, s'apprête à donner le signal quand on voit arriver un cavalier. Son cheval paraît presque féérique, tellement il est beau et grand. L'homme qui le chevauche porte un costume splendide qui arrache des cris d'admiration. — Qui est ce cavalier qui veut prendre part à la course ? On n'a pas, bien sûr, reconnu, Ali Boudouara qui a repris son aspect normal, celui d'un grand prince, beau et magnifiquement vêtu. Le roi est aussi surpris que les autres, mais il n'arrête pas l'inconnu. Il lève la main, donnant le départ de la course. — Oh ! s'écrie la foule. En quelques secondes, le cavalier a dépassé les six prétendants et atteint le point d'arrivée. Et il attend patiemment que ses adversaires arrivent. — Holà, preux cavaliers, c'est maintenant que vous arrivez ? Puis, dédaigneusement, il va vers le roi. — Qui es-tu, preux cavalier ? — Sire, vous ne m'avez pas reconnu ? Je suis Ali Boudouara ! — Oh, s'écrie de nouveau la foule. — Je suis prince, majesté, mais le destin a voulu que je passe sept années de misère, c'est pourquoi j'avais cet aspect répugnant de garçon d'écurie, la tête recouverte d'une panse d'agneau et revêtu de haillons. Si une de tes filles m'a désigné pour époux, c'est parce qu'elle m'a vu dans ma splendeur. Le roi est ébloui. — Et pourquoi n'as-tu pas participé aux autres épreuves que j'ai imposées ? — J'y ai participé, comme les autres ! Les six autres prétendants s'écrient. — C'est faux, il n'a jamais été avec nous ! — Et pourtant, j'ai surmonté les trois épreuves : le lait de la lionne enfermé dans une outre fabriquée à partir de la peau de son lionceau et attachée avec des poils de la moustache de lion, c'est moi, ainsi que les pommes de Alia, bent Mansour, qui vit au-delà des sept mers ! — C'est faux, c'est nous qui avons apporté le lait et les pommes ! Une querelle s'ensuit. Le roi exige des preuves du cavalier. Celui-ci ouvre son coffret. — Mes preuves, eh bien les voici : les petits doigts et les lobes d'oreilles que ces messieurs m'ont donné en échange du lait et des pommes ! Les six prétendants avouent. Le prince Ali épouse la princesse et rentre chez lui où il retrouve son père, qui l'attend depuis sept ans ! (A suivre...)