Intérêt n Le radar a été l'une des principales attractions des visiteurs, notamment les jeunes, lors des journées portes ouvertes sur la gendarmerie organisées du 23 au 26 juin à la salle omnisports de Tipaza. La gendarmerie est aujourd'hui dotée de grands moyens de haute technologie pour la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. Le constat a été fait par certains éléments du groupement de la gendarmerie de la wilaya de Tipaza que nous avons retrouvés lors de l'ouverture des portes ouvertes. «Le message que nous voulons faire passer à travers ce travail de proximité, est d'expliquer au citoyen que le but de la gendarmerie n'est pas la répression ou le retrait des permis, mais d'avoir de bons conducteurs au profit de la sécurité routière des usagers des routes et des citoyens», nous a déclaré un des éléments. Selon lui, certains jeunes demandent si le radar peut «fermer» l'œil sur certains dépassements et s'il était capable de détecter tous les dépassements. «Oui pour la seconde interrogation. Mais pour la première, elle peut concerner certains dépassements non exagérés par rapport à l'excès de vitesse. Certains sont même allés jusqu'à nous demander, lors de ces portes ouvertes, de voir avec le radar pour pardonner la vitesse de 140 km/h au lieu de 120 km/h !». Les services de la gendarmerie veulent améliorer la culture de la sécurité routière pour le simple citoyen. Pour cela, des campagnes de sensibilisation seront organisées dans le futur au niveau des routes et des écoles. Selon un élément de la gendarmerie, le travail de proximité, à l'image des portes ouvertes, a permis de faire tomber le «mur» dressé entre le citoyen et le gendarme et grâce à la communication «le complexe gendarme-citoyen commence à disparaître». Un autre élément de la gendarmerie de Tipaza nous a rappelé que «la mission principale des gendarmes est de sensibiliser et d'orienter les citoyens, ainsi que d'assurer leur sécurité car nous sommes à leur service», tout en se disant soulagé de l'amélioration de la prise de conscience du citoyen qui commence à s'impliquer et à coopérer. Dans ce sillage, le numéro vert 1055 a été d'une grande importance car il a été un espace de coopération du citoyen qui appelle pour dénoncer la criminalité tous types confondus et assurer la sécurité des citoyens. Deux gendarmes nous ont raconté – sous la casquette de citoyens – qu'ils avaient empêché un fellah d'irriguer avec des eaux usées à Boumerdès alors qu'ils se trouvaient, par hasard, là-bas, mais pas en service. Un autre a appelé pour signaler un accident de la circulation qui a permis de sauver des vies en danger et l'évacuation rapide vers l'hôpital. Le groupement de la gendarmerie travaille actuellement avec de nouveaux équipements de haute technologie que les citoyens ont vus de plus près à l'image des appareils de détection d'individus et de véhicules recherchés. «Le AKLS que nous utilisons pour la 1re fois, nous a permis de retrouver cette année, 28 véhicules recherchés», nous a révélé un élément de la brigade routière et d'ajouter : «On veut également arriver au contrôle périodique (tous les 3 à 6 mois) des véhicules de plus de 5 ans pour éviter des accidents suite à l'usure de certaines pièces.» Les accidents de circulation ont nettement augmenté en 2011avec 277 accidents durant les 5 premiers mois, qui ont fait 395 blessés et 33 décès. Avec le nombre important de touristes et d'estivants attendus cette saison estivale à l'échelle de la wilaya et avec le recul des déplacements vers les pays arabes et maghrébins suite aux récents événements, le plan Delphine prévoit, selon l'un de nos interlocuteurs, un large dispositif de sécurité routière avec le renforcement des éléments dont certains sont venus d'autres unités installées au niveau de certaines villes de l'intérieur, afin de lutter contre les dépassements routiers, d'assurer la sécurité des usagers de la route et de faciliter la circulation routière. Sur un autre plan, on nous parle de la nécessité de l'ouverture dans les plus brefs délais de la voie express Bou Ismaïl - Cherchell qui permettra de désengorger les villes côtières telles que Bérard, Bou Ismaïl, Bouharoun, Cherchell et Tipasa, connues pour leurs bouchons qui retiennent les estivants pendant des heures et transforment leurs journées en calvaire en raison des embouteillages ou des accidents de circulation. Ces derniers sont généralement relevés dans 3 principaux points noirs à l'échelle de la wilaya de Tipasa, à savoir la RN11 (domaine Bounaama-Djillali à Bou Ismaïl, douar Oued Belaa à Cherchell, domaine Bakdich de Sidi Amar, hay Mahiedine-Abdelkader de Tipasa, djenane Teffah et Sidi Moussa à Nadhor, Oued Sebt à Gouraya, hay Chergui de Bouharoun, haouch Boulila de Tipasa et domaine Mohamed-Djellouli de Aïn Tagouraït). Un autre point est connu au niveau de la RN69 à hay Fayidh-Achour de Koléa),un autre à la RN67 au domaine Lezhar-Ahmed à Koléa.