Fruit n Le programme entamé ces dernières années par le ministère du Commerce concernant la réalisation de marchés de gros commence à se concrétiser. Ainsi le premier marché de gros de produits agroalimentaire sera ouvert le 15 juillet prochain à El-Harrach. «Ce marché sera constitué d'environ 180 magasins et nous étudions son extension sur 5 hectares pour essayer de donner l'occasion à tous les commerçants de gros de l'agroalimentaire de Semmar de s'y installer», a déclaré, ce matin, le ministre du commerce, Mustapha Benbada, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. L'objectif, a-t-il expliqué, est d'absorber les activités de Semmar. «Semmar est une zone urbaine et tout le monde connaît le problème de circulation à Alger. Il faut absolument créer des espaces aménagés», a-t-il précisé. Des projets similaires seront lancés dans les wilayas de Ghardaïa, Sétif et Oran. Le foncier constitue, selon le ministre, l'un des principaux obstacles pour l'extension de ce genre de projets à travers le territoire national. «Le problème du foncier ne se pose uniquement pour la construction de marchés de gros, mais cela se pose également pour le secteur de l'habitat. Nous allons essayer de trouver des solutions à cet obstacle en concertation avec les collectivités locales», a-t-il indiqué. L'Etat prendra en charge, selon lui, la réalisation de marchés de gros à dimension régionale et nationale, et les collectivités locales doivent contribuer à ce mouvement. Toujours dans la même optique d'amélioration de la chaîne de distribution, l'opération de réhabilitation de 267 marchés de gros a été entamée depuis quelques mois pour une enveloppe de près de six milliards de dinars. Le projet a abouti, jusqu'à présent, à la réhabilitation totale de «neuf marchés de gros de fruits et légumes dont ceux de Laghouat, Blida , Relizane, Mostaganem, Tébessa», a indiqué le ministre. Là aussi, la concrétisation des projets est freinée par la lenteur. «On n'a pas beaucoup d'entreprises de réalisation et les délais : les études, le lancement des appels d'offre…ce sont là les raisons de la lenteur», a expliqué le ministre. Ce retard, reconnaît-il, entretient l'anarchie dans l'activité commerciale et les pratiques de spéculation. Le ministre a également insisté sur la nécessité de créer des marchés de proximité au niveau des communes. Cela relève, selon lui, de la responsabilité des APC. «Malheureusement, ces collectivités ont des problèmes de financement. Mais à côté, on attendait des initiatives privées. Celles-ci ne sont pas arrivées», a-t-il noté. Pour remédier à ce problème, des prêts bancaires seront accordés aux APC pour la réalisation de ces infrastructures. «Des mesures seront prises à partir de septembre 2011 pour permettre aux communes d'emprunter de l'argent aux banques à des conditions privilégiées pour réaliser des infrastructures commerciales de base», a souligné M. Benbada.