Revendication n «Nous demandons aux autorités, d'une manière civilisée, d'annuler les ordres de fermeture de nos locaux et de créer des zones d'activité où nous pourrons travailler légalement.» C'est ce qu'a déclaré, hier, Larbi Fouad, coordinateur du bureau des matériaux de construction de la wilaya d'Alger, lors d'une conférence de presse, organisée par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) au niveau du siège de l'union à Alger. Selon lui, les responsables de la wilaya d'Alger ont donné l'ordre de fermeture des locaux de vente de matériaux de construction des commerçants qui n'ont pas d'agrément. Ces derniers estiment que c'est très difficile de remplir les conditions d'obtention de cet agrément. «Pour avoir cet agrément, ils ont exigé que le local soit éloigné de la route de la wilaya, de la zone urbaine, de la route communale, loin des habitations, donc où allons-nous travailler ?», s'est interrogé un des commerçants présents à la conférence. «En plus, nous sommes confrontés à des obstacles au niveau des administrations», a-t-il ajouté. Larbi Fouad a fait savoir qu'en 2007, le wali d'Alger, a envoyé à tous les commerçants les décrets portant obligation de possession d'un agrément pour l'exercice de cette activité, mais sans donner l'ordre de fermeture, précise-t-il, et en leur promettant la création de zones d'activité. Mais, selon lui, ce ne sont que des promesses en l'air puisque depuis, aucune zone n'a été créée. «La surprise, c'est lorsqu'à partir du mois de mars 2011, les autorités ont donné l'ordre de fermer ces locaux, ce qui s'est fait d'une manière silencieuse, c'est-à-dire à chaque fois ils ferment le local d'un ou deux commerçants par crainte d'une quelconque manifestation de l'ensemble des commer-çants», a indiqué Boukerouche Sid Ali, coordinateur de l'Union des commerçants de la wilaya d'Alger. Il estime que cette fermeture n'est pas une bonne solution, car plusieurs travailleurs seront dans la rue. Selon lui, le nombre de ces commerçants avoisine les 450 et chacun deux fait travailler 10 à 20 personnes, entre les vendeurs et les transporteurs. Ce qui fait que pas moins de 8000 citoyens seront touchés par cette fermeture sans compter leur famille. «Nous sommes conscients que nous ne devons pas travailler dans l'informel, mais c'est plus fort que nous car nous devons répondre aux besoins de nos familles», ont souligné les commerçants. C'est pour cela qu'ils ont lancé un appel aux autorités pour annuler les ordres de fermeture de leurs locaux et de créer des zones d'activité pour qu'ils puissent travailler d'une manière légale. Par ailleurs, ils sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications et d'entamer d'autres actions qu'ils jugeront utiles pour l'aboutissement de leurs droits qui est le travail.