Les marchands de matériaux de construction ont organisé, hier, une conférence de presse au niveau du siège de l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens) pour dénoncer la décision prise par la wilaya d'Alger de fermer leurs dépôts. D'emblée, M.Belarbi Fouad coordinateur des marchands des matériaux de construction au niveau de la wilaya d'Alger a expliqué que contrairement à l'année 2007 où la décision de fermeture collective n'a pas été appliquée vu les actions entreprises,cette année la wilaya a pris des décisions individuelles. Depuis les mois de Mars et Avril les marchands de matériaux de construction de la wilaya d'Alger ont reçu, des décisions individuelles de fermeture de leurs dépôts. «Une lettre a été adressée au wali d'Alger en Avril dernier et aucune réponse à ce jour ne nous a été transmise». M.Belarbi avoue ne pas comprendre le pourquoi de cette décision dans un contexte marqué par le lancement en masse des chantiers de logements décidés dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Devant cette situation qui «risque de faire grimper les prix et créer une spéculation plus importante», une rencontre est prévue aujourd'hui entre les représentants des commerçants et le Directeur du commerce d'Alger pour essayer de trouver des solutions à ce problème. M.Belarbi explique que l'une des revendications essentielles qui sera posée sera l'annulation pure et simple de ces ordres de fermeture des commerces des matériaux de construction. Il rappellera qu'en 2007, lorsque cette décision avait été prise «des promesses avaient été formulées par les autorités concernées de créer des zones d'activité pour regrouper ces commerçants». Et de regretter qu' «à ce jour rien n'a encore été fait». C'est là aussi un point qui sera abordé lors de la rencontre avec le directeur du commerce d'Alger. Quant au pourquoi de cette décision, il nous a déclaré :«nous-mêmes nous ne savons pas. D'un côté on veut créer des emplois et de l'autre on nous ferme nos commerces qui nourrissent un minimum de dix familles chacun», s'indigne M. Belarbi et il nous rappelle qu'auparavant, les commerçants pouvaient exercer avec un simple registre du commerce. Aujourd'hui «il nous est exigé d'obtenir un agrément dont les conditions sont de ne pas ouvrir un dépôt à proximité d'une autoroute ou d'une route de wilaya ou communale, d'une agglomération, et sur les terres agricoles et forestières». «Où peut on alors exercer notre métier, alors que les zones d'activité ne sont pas encore créées et ne sont qu'au stade de promesses». De son côté, M. Sid Ali Boukerrouche également coordinateur des commerçants des matériaux de construction est revenu sur le problème des dettes cumulées par ces derniers, dues à la décennie noire.Une réunion toute récente a eu lieu avec le directeur régional des impôts qui a instruit les directeurs des impôts pour régler ce problème, nous a-t-il appris. Les commerçants des matériaux de construction espèrent que leurs revendications trouveront les solutions nécessaires, sans quoi d'autres actions seront engagées pour faire valoir leurs droits et défendre leurs intérêts. B. A.