De Tlemcen Manifestation n Le festival international de la miniature et de l'enluminure se poursuit jusqu'au 20 juillet au Palais de la culture à Tlemcen. De grands artistes internationaux qui participent à cet événement à l'instar de Anne Elizabeth Seevers, Geçtan Emine, Resa Badrossama et bien d'autres encore, plongent le visiteur dans un monde fascinant fait de miniatures et d'enluminure. Cette exposition est représentée par des exemplaires du Coran où de symboles lyriques ou arabesques de toutes origines, témoignant de la richesse de la création islamique. Rencontré dans le cadre de cette manifestation, Kechkech Moussa, commissaire du Festival, dira à propos de cette 4e édition, qu'elle s'est nettement améliorée. «On est passé à 21 participations étrangères, dont l'Inde, le Pakistan, la Turquie, la France, l'Allemagne, l'Espagne ou encore l'Australie. Il s'agit d'une avancée aussi bien quantitative que qualitative. Quant à la participation algérienne, elle est évaluée à une trentaine.» Et d'expliquer : «Lorsque je dis qualitatif, c'est par rapport à la diversité du travail présenté par les exposants ; chacun ayant apporté un style, et chaque genre et chaque pratique dévoilent un savoir-faire et une approche de la miniature et de l'enluminure.» Kechkech Moussa, pour qui le Festival est un acquis, dira, en outre, que cette manifestation a pour but de montrer la variété artistique dans ce qui se fait en miniature comme en enluminure, mais «le plus important, souligne-t-il, est de former des jeunes et ce, à travers des ateliers initiés en marge du Festival». «Notre objectif consiste à initier les jeunes artistes aux différentes techniques et aux pratiques de réalisation», explique-t-il, et de poursuivre : «Notre souci majeur est d'acquérir de l'expérience, de nouveaux procédés, c'est-à-dire de nouvelles approches esthétiques.» Ainsi, le Festival, qui est un carrefour d'échange et de perfectionnement, s'avère également un espace de formation, permettant aux jeunes artistes d'acquérir de nouvelles expériences en la matière, de compléter ou d'approfondir leurs connaissances, de développer leur savoir-faire. Interrogé sur la place de ce Festival sur la scène internationale, Kechkech Moussa répond : «De la 1re édition à la 4e, le Festival a atteint une certaine notoriété, et d'année en année, il suscite davantage d'intérêt pour les artistes étrangers.» S'agissant de la miniature algérienne, «nous pouvons en être fiers, parce qu'elle est une école, et elle peut rivaliser avec la miniature ottomane, persane ou irakienne». Toutefois, Kechkech Moussa déplore les insuffisances qui persistent dans le domaine, d'où d'ailleurs le but des ateliers organisés à chaque édition en marge du Festival. «C'est pour permettre à nos artistes d'innover et de développer leurs capacités créatrices», dit-il. Notons qu'en miniature, l'Iran a remporté deux prix : le premier et le troisième. Le deuxième est revenu au Pakistan. Quant au prix d'encouragement, il a été remporté par un artiste d'Ouzbékistan. S'agissant de l'enluminure, le premier et troisième prix ont respectivement été remportés par deux artistes turcs, alors que le deuxième est revenu à l'algérien Doukh Abdelghani. Quant à l'artiste marocain Hamidi Akka, il a reçu le prix d'encouragement.