21 pays entre autres l'Allemagne, la Turquie, la France, le Soudan, la Jordanie, l'Egypte et bien d'autres encore, en plus, bien sûr de la participation algérienne, prennent part depuis mardi dernier à la 4e édition du festival international de la miniature et de l'enluminure au palais Imama à Tlemcen. L'exposition compte selon M. Moussa Kechkache, commissaire du festival, 150 tableaux, outre l'organisation d'un concours de la meilleure calligraphie. Une cérémonie de remise de prix à 6 lauréats est prévue à la clôture. De grands artistes internationaux qui participent a cet évènement à l'image de Anne Elizabeth Seevers, Geçtan Emine de Turquie, Resa Badrossama d'Iran, etc. plongent le visiteur dans un monde fascinant fait de miniatures et de calligraphies, mis en relief par des dessins sur fresques et autres supports décoratifs. A travers ces chefs d'œuvre, l'on comprend que cet art exige un soin extrême et le concours de plusieurs spécialistes «Si le dessinateur est un maître, le coloriste est un génie» dira ben Abou Bakr de la Malaisie. Cette exposition est représentée par des exemplaires du Coran où de symboles lyriques ou arabesques de toutes origines, témoigne de la richesse de la création islamique. Pour sa part, l'artiste constantinoise Mme Boudiaf Wahiba, qui a participé avec une toile «Couverture du Coran» souligne que cette rencontre ne fait qu'encourager la création et permettre d'avoir une ample idée sur cet art avec les artistes internationaux qui se regroupent à Tlemcen au lieu d'Alger comme à l'accoutumée et ce, à la faveur de l'événement «Tlemcen, capitale de la culture islamique». De son côté, Abdou Meziane Nabil, étudiant à l'Ecole supérieure d'Alger, qui participe avec deux toiles, estime que cette rencontre est un carrefour d'échange et de perfectionnement. Cette manifestation a été marquée faut-il le souligner mardi après-midi où ont été données trois conférences liées à cet art, et où les intervenants ont brossé un tableau sur l'art de l'enluminure au regard d'autres formes d'expression artistique telles que la peinture ou la sculpture. Cet art, a-t-on expliqué, offre de belles découvertes, car il s'agit d'une espèce de peinture sans empâtement ou plutôt de dessin au lavis dans lequel on procède par teintes plates et transparentes. «L'artiste est plus concentré afin de donner le meilleur à l'expression choisie. Chacun possède, bien entendu, des secrets d'atelier et des recettes résultant de sa formation et de son expérience». Ce festival auquel participent quelque 70 calligraphes sera clôturé le 29 du mois en cours.