Résumé de la 61e partie n Le reine a demandé, dans ses prières, à avoir un enfant, même si pour cela, elle devait mourir. Elle tombe aussitôt enceinte. La grossesse est difficile et la reine, maladive, doit garder le lit tout au long de sa gestation. Le roi est aux petits soins et il n'y a pas de désir de sa femme qu'il ne satisfasse. La reine elle se ménage tant qu'elle peut. — Mon ami, je dois tenir le coup jusqu'à la naissance de l'enfant ! Le roi est surpris par ses propos. — Pourquoi parles-tu de tenir ? — Je dois donner naissance à cet enfant ! — Tu lui donneras naissance et tu te remettras ! La reine sourit tristement. — C'est la volonté de Dieu qui décidera ! Cette réponse satisfait le roi. Au bout de neuf mois de grossesse, la reine donne maison à un garçon. Le roi est fou de joie. La reine est également heureuse mais elle n'oublie pas l'engagement qu'elle a pris. — Nous allons organiser une grande fête ! — Tu avais promis de le faire ! — Oui, dit le roi, je vais organiser un grand banquet et inviter tous mes sujets ! Dès le lendemain, il fait circuler des crieurs publics qui invitent tous les sujets à se rendre au palais pour un grand banquet. La cour du palais grouille de monde. — Vous n'avez oublié personne ? dit le roi ? — Oui, majesté. — Alors que tout le monde se réjouisse ! On se met à manger et à boire, des musiciens se produisent. Mais voilà, qu'en pleine fête une vieille femme surgit : elle est vêtue de haillons, son visage, émacié, respire la méchanceté, ses mains osseuses sont terminées par des doigts crochus… C'est Settoute, la vieille sorcière ! — Ah, s'écrie-t-elle, quel événement fête-t-on ici ? Le roi murmure à un crieur public : — On ne l'a pas invitée ? — Non, majesté, elle est trop répugnante pour entrer au palais ! Settoute qui a l'oreille fine a tout entendu. — Ah, dit-elle, je suis répugnante. Le roi, qui ne veut pas que sa joie soit gâchée, lui dit. — Excuse mes hommes de ne pas t'avoir invitée, mais tu es la bienvenue ! Settoute fronce les sourcils. — Que fête-t-on donc ? — On fête la naissance de mon fils ! La vieille sorcière s'écrie : — Alors, je souhaite les pires difficultés à cet enfant ! Et elle disparaît. (A suivre...)