Dans la ville de Ciudad Juarez, au Mexique, à la frontière avec les USA, la police a arrêté deux hommes qu'elle accuse d'au moins trois meurtres de jeunes femmes. La police affirme que les deux hommes prélevaient, pour les transplanter, des organes sur les femmes. Toutefois, la population de la ville est sceptique sur cette théorie. Les autorités de l'Etat de Chihuahua ont expliqué que ces hommes étaient impliqués dans des viols, des meurtres et dans un trafic d'organes. Elles n'ont fourni aucun détail sur les preuves qu'elles détiendraient pour appuyer ces affirmations. Les autorités fédérales coopèrent avec les enquêteurs car le trafic d'organes est un crime fédéral. Les gouvernements fédéraux ont été mis sur la touche durant les 10 dernières années, alors que plus de 300 femmes ont été assassinées à Juarez. Des experts pensent que plus de 80 de ces meurtres peuvent être attribués à un ou plusieurs tueurs en série. Les autorités d'Etat ont arrêté de nombreux autres hommes, ces dernières années, et ont déclaré que les affaires étaient classées, mais les meurtres ont continué. Les familles des victimes et des activistes des droits de l'Homme ont accusé la police locale d'incompétence et ont demandé que la police fédérale soit impliquée dans l'enquête. Les deux hommes arrêtés, Angel Vazquez, un marchand ambulant de 29 ans, et Hernaldo Valles Contreras, un métallurgiste, sont suspectés d'être liés au crime organisé. Mais des activistes locaux ont noté que la police avait déjà arrêté deux autres hommes l'année dernière pour les meurtres dont Vazquez et Contreras sont accusés. L'avocat des deux hommes affirme que les informations sur les meurtres fournies par Vazquez ont été obtenues sous la menace et la torture. La majorité de la population de Juarez ne croit pas aux allégations de trafic d'organes. Pour autant que l'on sache, aucun organe n'a été prélevé sur aucun corps. Des experts médicaux ont expliqué que le prélèvement d'organes pour la transplantation nécessite une technologie et des installations que l'on ne peut pas trouver dans cette région. Les activistes de Juarez affirment que les meurtres continuent à cause de l'impunité. Ils disent que le ou les tueurs viennent dans cette ville simplement parce qu'ils savent qu'ils peuvent tuer sans craindre d'être arrêtés et punis.