Résumé de la 28e partie n Mounir apprend par écrit que Wissam est partie, à l'étranger, avec ses parents... Il a le sentiment qu'elle l'a trahi, mais il l'aime plus que jamais ! Il prend la lettre, mouillée de ses larmes, et tente de dépasser la première phrase. Sa vue est troublée et c'est avec difficulté qu'il parvient à déchiffrer les mots. «Mounir, si j'ai agi de la sorte, c'est pour t'éviter une peine plus forte.» Il s'arrête : ces mots, elle les lui a déjà dits quand elle lui a caché la décision de ses parents de partir. «Je ne voulais pas te faire de peine !» Mais la peine qu'elle lui fait aujourd'hui est encore plus forte ! «J'ai pensé à ta proposition que j'ai trouvée séduisante, mais malheureusement, je ne pouvais pas abandonner mes parents. Ils n'auraient pas survécu à ma fugue !» Elle pense à ses parents... Et lui, a-t-elle pensé à lui ? A-t-elle pensé à sa douleur ? Lui, non plus, ne survivrait pas à cette séparation ! «Je pars, mais cela ne veut pas dire que je renonce à toi ! Non, je te le jure, je continuerai à t'aimer et je ne penserai qu'à mon retour, pour te retrouver et enfin devenir ton épouse.» Ces mots ont effacé la rancœur qu'il avait une minute plus tôt : il éclate encore en larmes, mais cette fois-ci, ce sont des larmes d'amour. «Wissam, ma bien-aimée !» Il serre la lettre contre son cœur. «Où es-tu ? demande-t-il, que fais-tu en ce moment ? L'avion est-il arrivé à destination ? As-tu posé ton pied sur cette terre étrangère que je hais, parce qu'elle t'a arrachée à moi ?» Il reprend la lettre et essaye de lire. «La bague que tu m'as offerte et toujours à mon doigt : je la considère comme une bague de promesse et je la garderai jusqu'au jour où je te retrouverai ! J'espère que toi aussi, tu garderas au cou, le collier que je t'ai offert. Il te rappellera toujours mon amour...» Il porte la main au collier et le tire. Il le caresse puis le porte à la bouche. «Rappelle-toi, continue la lettre, rappelle-toi les propos que tu as tenus quand je t'ai donné le collier : je le garderai tout le temps, je te serai fidèle jusqu'à la mort !» — Oui, murmure-t-il, fidèle jusqu'à la mort... Il retourne à la lettre, pour lire la dernière phrase. «Dès que nous serons installés, je t'écrirai et je te donnerai mon adresse, nous pourrons correspondre...» Et la lettre finit par ces mots qui le transportent de joie : «Wissam, qui t'aime !» Il se met à pleurer. Il plie la lettre, la remet dans l'enveloppe et la glisse dans sa poche. «Je ne peux pas t'oublier !» Il est effondré par ce départ auquel il ne s'attendait pas, mais il a la preuve que Wissam l'aime et qu'elle tient à lui ! Cette idée l'aidera à vivre et à l'attendre. (A suivre...)