Résumé de la 68e partie n Le prince apprend que le mystérieux personnage qu'il a rencontré est un ogre, il apprend aussi qu'il est le père de Loundja qu'il cherche. On arrive devant une imposante demeure. — Voilà mon palais, dit l'ogre. Il se met à crier, d'une voix tonitruante : — J'arrive et je ramène un hôte. Aussitôt une porte s'ouvre et une femme apparaît. Elle est grande de taille, avec une forte poitrine et des cheveux en broussaille. Dès qu'elle voit le prince, elle s'écrie : — Voilà que tu nous ramènes de la chair fraîche ! Mais l'ogre lui dit : — Ce garçon m'appelle mon seigneur, il m'a fait confiance et m'a suivi… Il se penche vers la femme et lui dit, à voix basse, mais suffisante pour que le prince l'entende parfaitement : — Je ne peux pas le dévorer comme ça, je dois trouver un prétexte. L'ogresse répond également à voix basse : — C'est un homme, il ne faut pas avoir pitié de lui ! Mais l'ogre insiste : — Non, il me faut un prétexte ! Il élève ensuite la voix : — Où est Loundja, que je la présente à ce jeune homme ? L'ogresse hausse les épaules. — Elle me boude encore ! Elle n'a pas apprécié l'accueil que j'ai fait au voyageur que tu as ramené avant-hier ! Le prince frissonne : il a compris le genre d'accueil qu'elle a réservé à ce malheureux voyageur ! Un «accueil» qu'elle veut aussi lui réserver ! L'ogre se gratte la joue. — C'est dommage… elle qui aime les humains ! — Moi aussi, je les aime, dit l'ogresse. L'ogre éclate de rire. — Mais elle, c'est différent, elle veut leur ressembler ! L'ogresse soupire. — Hélas, parfois, je me demande même si c'est ma fille ! — Bon, bon, ce n'est pas la peine d'exposer nos différends devant les étrangers ! Il change brusquement. — Toi, tu sais pourquoi je t'ai emmené ici ? Le prince s'affole : — Mon seigneur tu m'as recruté pour travailler pour toi ! — Eh bien, je vais te confier ton premier travail ! — Soigne-le bien, dit l'ogresse. Il emmène le prince dans une forêt et lui dit : — Tu vois ce bois touffu ? Je veux que tu coupes tous les arbres qui s'y trouvent et que tu les débites en branches, dans la journée même ! Si tu ne fais pas ce que je demande, je te dévorerai ! (A suivre...)