Résumé de la 32e partie n Mounir tente de se ressaisir après le départ de Wissam, mais il n'y parvient pas... Son souvenir le hante, partout où il va. Il va traîner encore son désespoir pendant quelques jours, puis il décide de se ressaisir. Il doit reprendre ses études au plus vite, réussir ses examens qui approchent et réorganiser sa vie. Il doit surtout s'habituer à l'absence de Wissam, tout en maintenant l'espoir de la revoir. Et quand il se sentira mal, quand il voudra communiquer avec elle, il se confiera à son journal. Ce cahier, il va l'entretenir, comme on entretient un être cher... Un mois après, il reçoit une lettre : elle ne porte pas l'adresse de l'expéditeur ni son nom, mais il reconnaît immédiatement l'écriture : c'est elle. Il l'ouvre en tremblant et manque se trouver mal, en lisant : «Mon amour, je me sens si seule et si malheureuse loin de toi, mais je ne désespère pas de revenir un jour... Je reviendrai sûrement, j'espère seulement que tu ne m'oublieras pas ! Moi, je te resterai fidèle, à jamais...» C'est tout, mais c'est beaucoup : il a la confirmation qu'elle l'aime, qu'elle lui reviendra ! Il est atterré qu'elle ne mentionne pas son adresse, mais il se dit que ce n'est qu'un oubli. Elle ne lui dit pas non plus qu'elle lui écrira mais cette lettre est ce qu'il attendait le plus. Elle lui redonne de l'espoir, et des raisons de l'attendre. Il passe ses examens et décroche tous ses modules. Il passe en quatrième année... Wissam ne lui a plus écrit, mais il n'est plus désormais angoissé : l'essentiel n'est-il pas qu'elle l'aime ? Qu'elle lui reviendra ? Il ne sait pas quand, mais l'essentiel est qu'elle lui ait demandé de l'attendre... A l'université, il ne se mêle plus à ses camarades, il semble même fuir les fuir, pour ne pas se lier d'amitié. A la maison, il est également solitaire. Quand son père ou sa mère tentent de l'intéresser à quelque chose, il répond : — Les études sont ma priorité ! C'est juste si l'été, il va à la plage, pour se détendre un peu. Sa mère ne lui a plus reparlé de la «fille». Mais il sait qu'elle attend qu'il lui en parle, qu'il lui dise qu'elle l'a trahi pour qu'elle lui propose quelque fille de la famille, une fille à épouser... Il ne veut pas lui donner ce prétexte. Et quand Ouarda ou quelque parente lui parle de mariage, il répond : — Je n'y pense pas du tout... Je dois d'abord terminer mes études ! Les mois passent, puis les années et il finit ses études. Il a son diplôme de médecin et peut commencer à travailler, mais il va se spécialiser. — Une spécialité ? demande sa mère. Et combien de temps ça va te prendre ? — quelques années ! dit-il. — Quelques années ? Tu approches de la trentaine et tu es toujours célibataire ! — Tu ne veux pas que je me marie alors que je n'ai pas achevé mes études ! s'exclame-t-il. — Mais tu as fini tes études ! — Tu ne veux pas que je sois toute ma vie généraliste ! — Marie-toi et fais ta spécialité ! — Non, ce n'est pas raisonnable ! — tu vas mourir vieux garçon ! (A suivre...)