Résumé de la 26e partie n Mounir est résolu à fuir avec Wissam qui lui a demandé une semaine de réflexion. Il est impatient de connaître sa décision. Il ne s'est pas rendu au lycée – même pas une fois – comme elle l'a exigé, pour prendre sa décision en toute liberté. Une semaine sans la voir, c'est un vrai supplice ! Il est passé dix fois non loin du lycée et à chaque fois il s'est dit qu'il allait l'attendre, mais il renonce à chaque fois : une promesse est une promesse ! Le délai arrive à son terme et, au jour convenu, il se rend au lycée. C'est un jeudi, et le jeudi, il a toujours rendez-vous avec elle à midi. Il est arrivé bien avant l'heure, de peur d'être en retard et de la rater. Il s'adosse au portail et attend patiemment que la sonnerie retentisse. La cloche sonne. Ce bruit strident, qu'il n'appréciait pas au début, lui est devenu agréable puisqu'associé à Wissam. Il doit reculer quand le gardien ouvre le lourd portail de fer forgé. Et presque au même moment, les élèves sortent. D'habitude, Wissam est parmi les premiers à sortir, mais aujourd'hui, il ne la voit pas. Lui a-t-elle échappé ou alors a-t-elle oublié le rendez-vous ? A moins qu'elle ne se soit absentée. Il reconnaît quelques filles de sa classe, il veut les interroger, mais il est trop timide pour cela. «Wissam !» Ces cheveux, qu'il aperçoit, au loin cette démarche ! Il approche mais il doit déchanter : ce n'est pas elle, mais une fille qui lui ressemble ! Le flot des élèves commence à diminuer et elle n'est toujours pas là ! Puis, le flot commence à tarir. Et puis, il n'y a plus personne... Il s'affole et va retrouver le gardien. — Il n'y a plus d'élèves au lycée ? — Ils sont tous sortis ! — Il y a peut-être encore des cours... — Pas à ma connaissance, dit le gardien. — Vérifiez, je vous en prie, il y a peut-être des travaux dirigés... Le gardien va vérifier et il revient : — Je vous l'avais dit, tous les élèves sont sortis ! Il s'en va, abattu. C'est alors qu'un jeune garçon – il le reconnaît, il l'a vu avec Wissam et il a même cru, un moment, qu'il était son petit ami – vient vers lui. — Tu es bien Mounir ? demande-t-il. — Oui, dit-il, que veux-tu ? — J'ai quelque chose pour toi ! — Quoi ? L'adolescent ouvre son cartable et tire une enveloppe qu'il lui remet. — C'est de la part de Wissam ! Mounir prend la lettre, sans comprendre, le jeune garçon le salue et s'en va. (A suivre...)