Résumé de la 43e partie n Mrs Cavendish voudrait tant que Inglethorp et Miss Howard se rencontrent pour alléger l'atmosphère... Vous êtes loyal envers votre ami. Vous me plaisez pour cela. — N'êtes-vous pas également mon amie ? — Je suis une très mauvaise amie. — Pourquoi dites-vous cela ? — Parce que c'est vrai. Un jour, je suis charmante envers mes amis, mais le lendemain je les ai complètement oubliés. Je ne sais ce qui me prit. Peut-être étais-je blessé. En tout cas, je fis la remarque suivante, qui était d'ailleurs de fort mauvais goût : — Pourtant, vous paraissez invariablement charmante envers le docteur Bauerstein. Je regrettai immédiatement mes paroles. Son visage se raidit. J'eus l'impression qu'un rideau de fer se fermait. Sans prononcer un mot, elle se détourna et monta rapidement l'escalier, tandis que je demeurai à la suivre des yeux comme un imbécile. Je fus rappelé à la vérité par les échos d'une violente discussion. Je perçus la voix de Poirot qui criait et vociférait. J'étais vexé de songer que toute ma diplomatie avait été vaine. Le petit homme semblait mettre toute la maison dans sa confidence, procédé dont la sagesse me paraissait fort douteuse. Et, de nouveau, je ne pus m'empêcher de regretter que mon ami fût si apte à perdre la tête en des moments de nervosité. Je m'élançai dans le hall, et à ma vue, Poirot se calma instantanément. Je l'attirai de côté. — Mon cher ami, lui dis-je, êtes-vous fou ? Vous ne voulez certainement pas que toute la maison soit au courant de cette disparition ? Vous faites le jeu du criminel ! — Vous croyez, Hastings ? — J'en suis sûr ! dis-je d'un ton péremptoire. — Très bien mon ami, je me laisse guider par vous. — Bon. Malheureusement, c'est trop tard maintenant. — C'est vrai ! Il eut l'air si contrit que j'eus pitié de lui, bien que mon reproche me parût fort juste et sage. — Eh bien, dit-il. Partons, mon ami. — Vous n'avez plus rien à faire ? — Pas pour le moment. Voulez-vous m'accompagner jusqu'au village ? — Très volontiers. Il ramassa son portefeuille et nous sortîmes par la porte-fenêtre du salon. Cynthia Murdoch rentrait précisément à cet instant, et Poirot s'effaça pour la laisser passer. — Excusez-moi, mademoiselle, un instant, s'il vous plaît. — Oui, dit-elle, surprise. — Avez-vous jamais préparé le remède de Mrs Inglethorp ? Elle rougit légèrement tout en répondant d'un air gêné : — Non. — Seulement ses poudres ? La rougeur de Cynthia s'accentua, tandis qu'elle répondait : — Oh ! oui, une fois, je lui ai préparé des poudres somnifères. — Celles-ci ? Poirot montra la boîte vide qui avait contenu les poudres. (A suivre...)