Résumé de la 32e partie n Hastings voudrait dire à Poirot que son obsession au sujet du café ne mènerait à rien... John avait été très affairé dès l'aube à envoyer des télégrammes (dont l'un des premiers fut adressé à Evelyn Howard), à écrire des notices nécrologiques pour des journaux et s'occuper de toutes les pénibles obligations. — Puis-je vous demander si votre enquête avance ? dit-il. Vos recherches semblent-elles indiquer que ma mère est morte d'une mort naturelle, ou... devons-nous envisager le pire ? — Je crois, monsieur Cavendish, répondit Poirot gravement, que vous ferez bien de ne pas vous leurrer de faux espoirs. Pouvez-vous me dire ce que pensent les autres membres de la famille ? — Mon frère Laurence est convaincu que nous faisons beaucoup de bruit pour rien, il déclare que tout tend à prouver qu'il ne s'agit que d'une simple crise cardiaque... — Ah ! vraiment ! Voilà qui est très intéressant ! murmura Poirot doucement. Et Mrs Cavendish ? Un léger nuage voila le visage de John. — Je n'ai pas la moindre idée sur l'opinion que peut avoir ma femme dans cette affaire. Cette réponse provoqua une gêne momentanée ; John rompit le silence qui menaçait de se prolonger péniblement, en disant avec un léger effort : — Je vous ai prévenu, n'est-ce pas, que Mr Inglethorp était revenu ? Poirot inclina la tête. — C'est une situation très embarrassante pour nous tous. Bien entendu, il faut le traiter comme d'habitude, mais cela révolte tout de même de s'asseoir à la même table qu'un individu soupçonné d'assassinat. Poirot hocha la tête avec sympathie. — Je comprends fort bien. C'est une situation très difficile pour vous, monsieur Cavendish. J'aimerais pourtant vous poser une question. Si je ne me trompe, Mr Inglethorp a allégué comme raison de son absence prolongée, qu'il avait oublié la clef de la porte d'entrée. C'est exact, n'est-ce pas ? — Oui. — Je présume que vous êtes certain qu'il avait vraiment oublié la clef, qu'il ne l'avait pas sur lui ? — Je n'en ai aucune idée, n'ayant pas songé à m'en assurer. Nous tenons toujours la clef dans le tiroir de l'antichambre. Je vais y regarder à l'instant même. Poirot leva la main en esquissant un faible sourire : — Non, non,, monsieur Cavendish. C'est beaucoup trop tard. Je suis certain que vous la trouverez à sa place habituelle. Si Mr Inglethorp l'avait prise, il a eu tout le temps de la replacer ! — Mais vous croyez que... — Je ne crois rien. Si par hasard quelqu'un avait constaté la présence de la clef dans le tiroir, ce matin, c'eût été un argument en sa faveur. Voilà tout. John eut l'air fort perplexe. — Ne vous tourmentez pas, reprit Poirot doucement. Je vous assure qu'il ne faut pas que cela vous inquiète. Et allons déjeuner, puisque vous voulez bien m'inviter. Tout le monde était rassemblé dans la salle à manger... (A suivre...)