Résumé de la 69e partie n L'ogre emmène chez lui le prince. Sa femme veut le manger immédiatement, mais lui refuse : il ne le mangera que s'il ne réalise pas la tâche qu'il lui a confiée. Le prince regarde la forêt : il y a tellement d'arbres qu'il n'arrive pas à les compter ! Comment, en une journée, couper tous ces arbres et les débiter en bûches ? Il faudrait pour cela toute une armée ! Mais le prince ne perd pas courage. Il prend la cognée et attaque un arbre : le tronc est si dure que l'instrument rebondit. Le jeune homme jette la cognée, il s'assoit sur un rocher et se met à pleurer : — Celui-là veut ma mort, pourquoi donc cherche-t-il des prétextes ? Qu'il me mange et qu'on n'en parle plus ! Mais il se rappelle son objectif : il est venu chercher Loundja et elle est la fille de ces ogres : peut-être qu'il pourra enfin la voir ! Il se lève. — Je dois faire ce travail ! Il essaye de nouveau de couper un arbre. Il prend la cognée et donne un grand coup. C'est à peine si l'arbre est ébréché. — C'est impossible ! Il jette la cognée et pleure de nouveau. — Je suis perdu ! Il se lamente : — Je suis venu pour Loundja mais je ne la verrai pas ! Aussitôt une voix surgit d'un fourré. — Qui est là ? Une jeune fille, merveilleusement belle, surgit. Elle lui dit, en souriant : — Toi, tu es un humain ! Le prince est ébloui par la beauté de la jeune femme. — Oui, dit-il, je suis un humain ! Il la regarde et demande : — Et toi, qui es-tu ? Elle dit : — Je suis Loundja ! Il s'écrie : — C'est toi que je suis venu voir ! Tout le monde parle de toi ! — Tu dois savoir que je suis la fille de l'ogre et de l'ogresse ! Le prince soupire. — Alors toi aussi, tu vas me manger ! — Non, dit-elle, je ne mange pas de chair humaine ! — Tu viens pourtant de dire que tu es la fille de l'ogre et de l'ogresse ! — Je sais, mais je suis différente de mes parents, je ne mange pas la chair humaine, je suis même une humaine comme toi !... Le prince retrouve le sourire. — Je suis si content ! En vérité, tu m'as séduit, avant même de te connaître… Je voudrais te ramener avec moi, dans mon monde ! — Je veux bien partir avec toi, mais il faudra tromper la vigilance de mes parents… S'il découvre ton projet, ils te mangeront et moi avec ! (A suivre...)