Rachid Nekkaz, un homme d'affaires d'origine algérienne, qui voulait se présenter à la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2012, a déversé hier 10 000 pièces d'un euro devant le siège du PS à Paris pour protester contre les modalités d'organisation de ce scrutin. «C'est l'argent sale des primaires», a-t-il dit. «Je considère le Parti socialiste comme un maquereau qui obligerait les électeurs à payer un euro pour financer ses campagnes.» «Les Français désireux de participer à la primaire doivent payer un euro et signer une charte d'adhésion aux idées de gauche. Les candidats doivent quant à eux recueillir un certain nombre de parrainages d'élus. Rachid Nekkaz est le 9e enfant d'une famille d'immigrés algériens qui en compte douze. Il voulait déjà se porter candidat à la présidentielle de 2007 et avait annoncé qu'il comptait sur les 5 millions d'électeurs musulmans pour peser dans la bataille. Il avait accusé Sarkozy de «dictateur caché derrière un masque démocrate». Il avait qualifié la classe politique et médiatique française d'antimusulmans, ajoutant qu'ils «sont tous prêts à bloquer le chemin à un musulman pour qu'il ne soit pas aux commandes».