Plaidoirie n «Il faut accorder plus d'attention et une meilleure prise en charge, en ce mois de ramadan aux personnes diabétiques, non affiliées à la sécurité sociale.» C'est ce qu'a indiqué récemment Abderrahmane Boucetta, président de la Fédération algérienne des associations des diabétiques, lors de son intervention à l'ouverture de la cérémonie de lancement de la campagne nationale de sensibilisation sur «les dangers du jeûne pour les diabétiques durant le mois de ramadan». Selon lui, les personnes en question sont moins prises en charge et, généralement, moins soignées par rapport aux autres, pendant le mois de ramadan. «Il faut nécessairement être auprès des diabétiques, en ce mois de carême, notamment ceux qui ne sont pas affiliés à la sécurité sociale et qui sont généralement oubliés en ce mois», a-t-il ajouté, en priant les responsables du ministère de la Solidarité nationale et ceux de la Santé publique d'accorder une forte attention aux personnes diabétiques qui, selon lui, ont beaucoup de peine durant le mois de carême. Il a exhorté, par ailleurs, les représentants d'une trentaine d'associations de wilaya, présents à cette rencontre à initier des campagnes de sensibilisation de proximité, avant le début du mois de ramadan, afin de convaincre les diabétiques insulino-dépendants de «s'abstenir d'observer le jeûne durant le mois sacré». «Ce sont les diabétiques non assurés qui sont les plus vulnérables. Ces derniers représentent 30% des 3 millions de diabétiques recensés en Algérie et sont, théoriquement, dans l'incapacité d'acquérir tous les médicaments nécessaires au contrôle de leur maladie», a-t-il fait savoir dans le même sillage. Pour M. Boucetta, les dangers encourus par les patients insulinodépendants «s'aggravent durant le mois de carême» d'où, a-t-il expliqué, la nécessité d'impliquer les professionnels de la santé et les imams dans cette campagne de sensibilisation. Les diabétiques de type I et II sont les plus exposés aux dangers du jeûne, a souligné M.Boucetta, qui a expliqué que l'insulinodépendant et le patient qui suivent un traitement combiné insuline-antidiabétiques sont «les plus exposés aux risques du jeûne, au regard de l'instabilité de leur diabète».