Paralysie n Le débrayage d'une journée a été annoncé par l'Union nationale des transporteurs (Undt) en solidarité avec les transporteurs de Tizi Ouzou. Les régions concernées par cette grève au nombre de dix sont Alger, Boumerdès, Bouira, Béjaïa, Blida, Aïn Defla, Tipaza, BBA, Chlef et bien sûr Tizi Ouzou. Les opérateurs de transport de ces wilayas ont annoncé leur adhésion à cette décision prise par l'Undt en signe de solidarité avec les transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou. L'Union nationale des transporteurs s'excuse à cet effet auprès des voyageurs par route de «cet arrêt forcé, ultime recours à la décision égoïstes des autorités de la ville de Tizi Ouzou», lit-on dans un communiqué parvenu à notre rédaction. L'Union nationale des transports «déplore la situation dans laquelle se débattent les opérateurs et réitère son soutien et sa solidarité avec cette frange de transporteurs qui sont sa fierté au niveau national», poursuit le document. Pour l'Undt, «la fermeture de l'ancienne gare de Tizi Ouzou-ville et le transfert de l'ensemble à la gare ferroviaire Kaf Ennaadja propriété de la Sntf, sise à Bouhinoun, a contraint les opérateurs de transport à observer un débrayage qui perdure depuis le 24 juin 2011». Une situation qui entraînerait inévitablement la faillite des transporteurs de cette région du pays», selon un membre de l'Union qui a requis l'anonymat en absence du chef du bureau de l'Undt. Il s'interroge néanmoins sur la réaction des autorités qui tarde à se faire entendre. «On se demande jusqu'où peut aller ce mouvement qui dure depuis 22 jours en absence d'interlocuteurs et de volonté pour désamorcer cette crise.» La grève générale annoncée pour mardi prochain est une manière d'«inciter les autorités locales à reconsidérer leur décision, en attendant la réalisation d'une infrastructure d'accueil et de traitement de voyageurs qui réponde aux normes et aux aspirations d'une wilaya considérée comme une fierté nationale dans la fonction transport du point de vue qualité et quantité», a indiqué le communiqué. L'Undt considère la délocalisation «doublement pénalisante pour l'opérateur et le citoyen qui doit supporter les surcoûts des retards et désagréments générés par ce transfert». Depuis plus de trois semaines, l'activité économique et commerciale est durement perturbée dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les citoyens ont exprimé leurs désarrois face à cette situation qui a obligé beaucoup de Tizi-Ouziens à se rabattre sur les spéculateurs qui ont trouvé leurs comptes. Ils ont doublé, voire triplé les tarifs sur la ligne Tizi Ouzou - Alger pour atteindre les 1 200 DA et ce, au grand dam des usagers.Les grévistes continuent, pour leur part, de refuser les nouvelles stations intermédiaires qui devront les abriter. Selon eux, celles-ci sont exiguës, situées dans des zones isolées et dépourvues de toutes les commodités.