Riposte n «Nous, les commerçants, nous sommes souvent accusés d'être derrière ces hausses de prix. Nous n'y sommes pour rien. Ce n'est pas nous qui fixons les prix», se défendent-ils. Les commerçants de détail et de gros se rejettent la balle quand on évoque la hausse des prix, durant le ramadan. Les détaillants expliquent ces hausses par la spéculation au niveau des marchés de gros. Ce qu'ils ne peuvent contrôler. Les grossistes, eux, notamment des fruits et légumes, affirment que leur marchandise est écoulée à des prix «très abordables». «Quand on vend un produit à 30 DA, voire 20 DA, et qu'il est cédé à 70 DA ou 90 da au marché de détail, il y a de quoi se poser des questions», justifie un commerçant de gros de fruits et légumes. C'est pourquoi, notre interlocuteur estime qu'il est important, ou plutôt urgent, de mettre en place des mesures de contrôle fiables. A cet effet, le ministre du Commerce a menacé de «sévir» en imposant des amendes aux spéculateurs. Pour cela, plus de 4 000 agents de contrôle ont été affectés sur le terrain. Le directeur de la réglementation au ministère du Commerce avait expliqué récemment que «les agents des directions de commerce de wilaya seront affectés pour assurer cette mission et ce, en se constituant en deux brigades. Cela nous permettra de suivre l'évolution des prix, de contrôler la qualité et la disponibilité des produits sur les étals et d'apporter les mesures adéquates en cas de dysfonctionnements». En outre, certains commerçants, justifient cette hausse des prix par la «rareté» de certains produits. «Si un produit est introuvable ou s'il y a un manque d'approvisionnement, il est tout a fait normal que les prix soient revus à la hausse», explique un commerçant, au marché Clauzel, à Alger. Donc, la hausse des prix est justifiée par la règle de l'offre et de la demande. Toutefois, il faut noter que cette règle ne définit pas vraiment les prix des produits chez nous dans la mesure où, parfois, on enregistre une bonne production (pour certains produits). Mais cela ne se répercute pas de manière positive sur les prix qui ne baissent pas. Pis, ils augmentent ! C'est dire que les prix des produits de large consommation ne répondent à aucune règle, hormis celle des spéculateurs. Par ailleurs, l'Union générale des commerçants et des artisans algériens (Ugcaa) a récemment lancé une campagne de sensibilisation destinée au 1,3 million de commerçants en activité aux quatre coins du pays. Cette campagne vise, selon ses initiateurs, à «maintenir la stabilité des prix». Un porte-parole de l'Union a expliqué que cette campagne visait à renforcer la transparence en annonçant les prix de gros des fruits et des légumes. Cela permettra, selon ce responsable, aux consommateurs de suivre les tendances...