Impuissants, les consommateurs subissent, encore une fois pour ce Ramadan, le diktat des commer�ants. Ces derniers, arguant d�une lib�ralisation de l��conomie, ont doubl� et parfois m�me tripl� leurs prix de vente des produits de large consommation. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Les viandes rouges et blanches n��chappent pas � cette brutale sp�culation. Pourtant, juste avant le mois de ramadan, les repr�sentants de la commission des fruits et l�gumes affili�e � l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA) avaient pr�cis� qu�il n�y a aucune raison pouvant justifier une hausse des prix des fruits et l�gumes, en raison de la disponibilit� des produits en quantit�s importantes au niveau des march�s de gros. La porte-parole de l�UGCAA pr�cisera, � ce propos, que pass�e la forte demande des consommateurs lors des premiers jours du mois de ramadan, les prix conna�tront in�vitablement une tendance a la baisse. Selon notre interlocuteur, il y a eu ces trois derniers jours une diff�rence de prix de 100 % entre le march� de gros et le d�taillant. Ainsi et m�me si l�argument de la forte demande est souvent annonc�, cela ne justifie nullement cette sp�culation qui p�nalise fortement les consommateurs et plus sp�cialement les plus d�munis. Pour les prix de gros, une l�g�re hausse, de 15 � 20%, a aussi �t� constat�e en raison, expliquera le repr�sentant de l�UGCAA, d�une augmentation de prix pratiqu�s par les producteurs. M. Boulenouar d�noncera aussi une d�sorganisation du march� qui favorise des hausses vertigineuses de prix qui ne r�pondent � aucune logique. Il appellera ainsi � une coordination entre les d�partements du commerce et de l�agriculture en vue de r�guler le march�. Pour sa part M. Touami, pr�sident de la commission nationale des fruits et l�gumes, �voquera le probl�me du manque de structures de distribution. Il expliquera que les produits n�arrivent pas au consommateur en raison du manque de march�s de proximit�. ` �Pour une population qui a connu un boom important, nous disposons des m�mes march�s de gros qu�il y avait � l�ind�pendance. D�autant qu�au niveau de ces m�mes espaces, des �tals sont utilis�s pour la vente de v�tements ou d�autres produits, r�duisant encore plus l�espace r�serv� aux fruits et l�gumes�, explique M. Touami.