Stratégie n «L'objectif principal de l'alignement du plan d'action national pour la lutte contre la désertification est le renforcement de l'intégration et la concertation intersectorielle pour l'atteinte des objectifs de la stratégie décennale en matière de gestion des terres.» C'est ce qu'a indiqué Abdel Malek Titah, directeur de la direction générale des forêts (DGF), hier, dans le cadre d'un atelier relatif à l'alignement du Plan d'action national de lutte contre la désertification (PAN-LCD) sur la stratégie décennale de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), organisé à Alger, en collaboration avec le Mécanisme mondial et le PNUD. M. Titah a déclaré que l'Algérie a été retenue parmi les 12 pays pilotes pour l'alignement du PAN pour la lutte contre la désertification, précisant que si cela a été le cas, c'est parce que non seulement notre pays a fait ses preuves dans la lutte contre la désertification en érigeant le barrage vert, qui a commencé juste après l'indépendance, mais il dispose aussi de moyens financiers pour continuer cette lutte, d'où la réservation d'un budget de 60 millions de dinars, l'équivalent de près d'un milliard de dollars américains dans le plan 2010-2014. Une somme qu'il a estimée importante et qui démontre, selon lui, que l'Algérie accorde une grande importance à la lutte contre ce phénomène. Par ailleurs, il a rappelé que la généralisation de la politique du renouveau rural, entamée en 2008, est basée sur une approche participative ascendante, intégrée et multisectorielle et qu'elle vise essentiellement à travers le projet du développement rural intégré (PDRI), l'exploitation rationnelle et durable des ressources naturelles et l'amélioration des conditions de vie et de revenus des populations rurales et leur stabilité. Il a estimé que cette politique répond aux objectifs assignés par la stratégie de la Convention des Nations unies de lutte contre la désertification (UNCCD). En outre, Sid Ahmed Ferroukhi, secrétaire général du ministère de l'Agriculture, a indiqué que dans le programme de lutte contre la désertification, il y a une coordination qui se fait avec les autres secteurs pour la mise en place de projets avec les populations, mais il a souhaité que cette synergie intersectorielle soit encore poussée de manière plus développée, notamment avec l'enseignement scientifique. «Il faudrait, en plus, mobiliser nos compétences scientifiques et techniques autour des programmes qui sont en train de se mettre en place et il faut qu'il y ait une action d'envergure au niveau du terrain», a-t-il dit. Le directeur de la DGF a fait savoir que les résultats de cet atelier seront présentés lors de la réunion interministérielle préparatoire à la conférence des ministères de l'Union africaine en charge de la lutte contre la désertification, qui sera organisée par l'Algérie le 6 septembre prochain. Cette manifestation s'inscrit dans le cadre du mandat de l'Algérie pour la présidence du groupe Afrique qui, rappelons-le, est de deux ans jusqu'à fin 2011.