Bilan n Ces 21 000 césariennes sont enregistrées en 2010 sur 91 000 naissances médicalement assistées, selon la direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière de la wilaya d'Alger. Le Dr Warda Waran, chargée du dossier de la santé maternelle et infantile dans la wilaya d'Alger, a affirmé que les établissements publics ont enregistré plus de 74 000 naissances, 22% d'entre elles par césarienne et plus de 16 000 naissances dans le secteur privé dont 29% par césarienne. Des services de santé maternelle et infantile au niveau des hôpitaux de la capitale connaissent une surcharge durant l'été qui coïncide avec les départs en congé des médecins. Le ministère de tutelle renforce ces services de 10 professeurs gynécologues obstétriciens, 41 maîtres assistants, 77 médecins en gynécologie obstétrique, 373 médecins résidents, 55 anesthésistes réanimateurs, 23 médecins généralistes et 10 pédiatres. S'agissant du corps paramédical, les services de gynécologie obstétrique de la capitale ont été renforcés par 117 aides anesthésistes réanimateurs, 386 sages-femmes exerçant, notamment dans les services de santé maternelle et infantile, 118 infirmières ainsi que 100 diplômés. Le Dr Waran a précisé que l'afflux des femmes enceintes d'autres wilayas vers la capitale était dû au manque flagrant de spécialistes en santé maternelle et infantile dans certaines wilayas du pays. Par ailleurs, le taux des femmes en âge de procréation dans la wilaya d'Alger est de 28% du nombre global de la population de la wilaya d'Alger, soit près de 900 000 femmes, dont la moitié sont mariées, selon la direction de la santé de la wilaya d'Alger. Le taux de procréation a enregistré une hausse sensible avec 29,4 accouchements/1 000 naissances. S'agissant de la mortalité chez les nourrissons, la direction de la santé a indiqué que le taux global a atteint 5,11 décès/1 000 naissances, notamment chez les nouveau-nés âgés de 0 à 364 jours avec 19,2 décès/1 000 naissances. Le taux de mortalité précoce chez les nouveau-nés est toujours en hausse avec 67%. La mortalité chez les femmes enceintes a, par ailleurs, enregistré un recul par rapport aux années 1990 (107 décès/ 1 000 naissances vivantes) avec 10,73 décès/1 000 naissances vivantes. En dépit de la disponibilité de 1 032 lits au niveau des services obstétriques des établissements sanitaires publiques de la capitale et 352 lits au niveau des établissements sanitaires privés, ce qui représente, pour les deux secteurs, 1 lit/321 femmes en âge de procréation, ces structures souffrent toujours d'une grande pression, notamment sur les grands hôpitaux qui n'arrivent plus à contenir le nombre important de femmes enceintes venant de différentes régions du pays.