Changement n Dans un discours court et précis, le SG du FLN s'est exprimé sur un ton différent de celui dont il use habituellement. Lors d'une session extraordinaire du Comité central (CC) du parti, tenue, hier, à l'hôtel Riad de Sidi Fredj (Alger) pour la préparation des prochaines élections législatives et locales, Abdelaziz Belkhadem a haussé le ton à l'égard des redresseurs de son parti qui ont boycotté cette session extraordinaire : «Vous ne serez jamais capables de vous passer du couvercle du FLN .Il n'y a pas de FLN et de FLN prime», a-t-il déclaré, qualifiant les revendications des redresseurs de «répétitives» et «ennuyeuses».Belkhadem a ensuite dévoilé dans le détail les récentes discussions qu'il a eues avec Salah Goudjil, représentant des redresseurs. Ce dernier, selon le S.G du FLN, voulait qu'il décide en tant que SG du parti, du départ de certains membres du comité central sous prétexte qu'ils ne remplissent pas les conditions. «Je lui ai répondu que la direction du parti a été choisie par le congrès et qu'elle ne peut être changée que par un autre congrès». Belkhadem a également affirmé que les redresseurs ont refusé de procéder à un vote à bulletin secret à l'invitation du SG du parti, pour le retrait de confiance ou pas à ce dernier. «Rien ne pourra être décidé en dehors des structures du FLN (kasmate, mouhafadhate et comité central) et hors de la volonté du parti à l'échelle nationale», a- t-il martelé, appelant ses militants à travailler plus sérieusement et plus dur pour mieux se préparer aux prochaines échéances électorales législatives, locales et présidentielles. Il a annoncé l'installation d'une commission nationale juste après l'université d'été et après le ramadan, qui sera chargée de la préparation d'une stratégie de travail pour les élections ainsi que de l'élaboration des listes des candidats. Dans ce sillage, le SG du FLN a insisté sur le choix minutieux des candidats dont la gent féminine, les cadres et les jeunes, émettant le souhait que les redresseurs prennent part aux prochaines élections «soit avec des listes indépendantes ou avec d'autres partis politiques». Et citant l'exemple de l'échec de Kasdi Merbah qui avait créé son propre parti, l'intervenant a laissé entendre que toute tentative de travailler hors de son parti, est vouée à l'échec.