Photo : Fouad S. «Au plan interne, rien ne se fait en dehors des structures du parti et au plan externe, à savoir au niveau de toute la scène politique, rien ne se fait en dehors de la volonté du FLN». Ce message lourd de sens a émané, hier, de Abdelaziz Belkhadem, SG de la première force politique du pays à l'ouverture de la session extraordinaire du comité central en guise de réponse aux redresseurs ayant décidé de boycotter cette rencontre, aux formations politiques ayant alimenté les rumeurs et à ceux qui ont attisé les conflits au sein du Front. «Ceux qui sont affiliés à d'autres partis politiques et ne cessent de critiquer le FLN, représentent des structures sans âme, car ils sont de simples fruits de laboratoires», s'est emporté M. Belkhadem contre les «médisances peaufinées dans des assemblées spéciales». Il a ajouté que sa formation ne constituera nullement «un festin sur une table de chafouins». D'entrée, et avant d'élire le bureau de cette session extraordinaire, M. Belkhadem use du langage des chiffres pour montrer que le nombre des absences injustifiées est insignifiant, ne dépassent pas les 16 personnes. Elles sont comptées parmi les redresseurs alors que les présents sont au nombre de 298 en plus de 24 procurations. Il tient, toutefois, à expliquer qu'il avait épuisé toutes les tentatives de réconciliation avec le groupe des antagonistes. Rappelant à cet effet, que ses différentes rencontres avec Salah Goudjil, porte-parole des redresseurs ont confirmé que ses adversaires «ne sont pas porteurs de projet de société», passant de revendication à revendication sans aucune intention d'arriver à un terrain d'entente. M. Belkhadem fait savoir, par ailleurs, à l'assistance qu'il avait répondu par la négative à ses détracteurs concernant la question de l'assainissement du comité central, en argumentant que «la direction a été mise en place par le congrès et c'est à lui de la changer». Pis encore, ils lui ont demandé de modifier la liste des membres du comité central. Ce que M. Belkhadem considère comme étant «une logique ni partisane ni démocratique». Pour lui, non seulement le discours des redresseurs est «creux, trompeur, répétitif et fondé sur une ambition dirigiste», mais le comble, ils menacent de se présenter aux prochaines échéances électorales dans le cadre de listes indépendantes, voire avec d'autres partis politiques. Sentence : «La seule motivation des redresseurs est le positionnement et les ambitions électorales», estime le leader du FLN. Une chose est sûre, d'après lui, toute partie voulant se détacher du parti subira l'échec, citant à titre d'exemple le regretté Kasdi Merbah dont le projet de constitution d'un nouveau parti n'a jamais abouti. «On ne peut pas se passer de la couverture du FLN», tonne-t-il. Concernant les travaux de la session extraordinaire du CC, le SG du FLN a indiqué que la réunion d'hier, consacrée à la préparation des prochaines échéances électorales (locales et législatives de 2012), écoutera les différents avis sur la stratégie à développer dont les slogans, le programme, la campagne électorale et le mode de préparation des listes. «Mais aucune décision ne sera prise à l'issue de cette rencontre. Il a, dans ce cadre, annoncé l'installation, après le mois de ramadhan, d'une commission nationale chargée de préparer la stratégie des prochaines échéances électorales, qui sera présentée, par la suite, à la session ordinaire du comité central pour adoption.