Précision n «Les personnes souffrant de maladies chroniques, les retraités et ceux à faibles revenus (dont le nombre est estimé à 2,8 millions en 2011) ne sont, en aucun cas, concernés par les nouvelles mesures.» C'est la déclaration faite hier par Djaouad Bourkaïb, directeur général de la Sécurité sociale au ministère du Travail, à l'APS. Selon M. Bourkaïb, les catégories précitées ne sont pas concernées par les nouvelles mesures, entrées en vigueur le 1er août 2011 à travers la généralisation du système du tiers payant du médicament. Rappelons que ces mesures s'adressent aux assurés sociaux en fixant le montant maximal de la prise en charge par la sécurité sociale du coût des médicaments prescrits dans une ordonnance à 2 000 DA, à raison de deux ordonnances par trimestre et par personne. Ce responsable a assuré que ces catégories continueront de bénéficier du système tiers payant et que quel que soit le montant d'une ordonnance prescrite à un malade chronique, elle sera prise en charge par la sécurité sociale. «Il n'y a aucun changement pour ces catégories et toute ordonnance prescrite à un malade chronique, quel que soit son montant, est prise en charge par la sécurité sociale». Pour sa part, un responsable de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas) a précisé que cette prise en charge est comprise entre 80% et 100% du montant de l'ordonnance prescrite au malade chronique, et ce, en fonction de ses cotisations à la sécurité sociale. Selon lui, l'ordonnance, devant être présentée à une pharmacie conventionnée avec la CNAS, couvre les besoins en médicaments du malade chronique sur une période de 2 à 3 mois. Par ailleurs, M. Bourkaïb estime que la généralisation du système du tiers payant, à tous les assurés sociaux titulaires de la carte Chifa, incluant les personnes non souffrantes de maladies chroniques, ainsi que leurs ayants droit, est un avantage nouveau pour ces derniers. Il y a lieu de rappeler que, depuis le lancement de la carte Chifa en 2007, seuls les retraités et les personnes souffrant de maladies chroniques bénéficiaient de ce système. Selon lui, les nouveaux bénéficiaires de ce système pourront désormais en profiter pour l'acquisition de médicaments pour le traitement des maladies ordinaires. Concernant le seuil de 2 000 DA par ordonnance, M. Bourkaïb a indiqué que des études ont démontré que celui-ci est largement suffisant pour le traitement de ces maladies ordinaires. Il a ajouté que, dans le cas où le montant de l'ordonnance du bénéficiaire dépasserait les 2 000 DA, le concerné aura à régler au pharmacien la différence qui sera par la suite remboursée par son centre de paiement.