Beaucoup de citoyens que nous avons rencontrés dans le cadre de ce reportage sur la «guerre» autour des espaces verts d'Alger, nous ont interpellés sur un fait curieux : toutes les forêts placées sous la responsabilité de la présidence de la République sont protégées et n'ont connu aucune altération ni destruction. L'idée leur est alors venue de recourir à la première institution de l'Etat et lui demander de mettre tous les bois et forêts de l'Algérois, de plus en plus menacés, sous décret présidentiel pour les protéger. Comme ce fut le cas pour la forêt du Paradou qui longe le boulevard Saïd-Hamdine, et qui offre un cadre de vie agréable et de détente pour des milliers de citoyens. Et pour appuyer leurs dires, plusieurs citoyens nous ont cité les forêts du Bois de Boulogne, entre le quartier La Colonne Voirol et El-Mouradia, la Résidence Djenane El-Mithak, la résidence Djenane El-Mefti, la Résidence de Zéralda ou bien celle de Sidi-Fredj, toutes protégées par la Présidence. Ce n'est pas le cas, d'où l'appel des citoyens d'impliquer la Présidence dans la protection du patrimoine forestier et de permettre à Alger, une ville qui suffoque à cause d'un urbanisme effréné et une circulation automobile polluante de préserver ses rares poumons, sinon c'est la mort lente et certaine.