Photo : S. Zoheir Par Salah Benreguia La deuxième séance des auditions des ministres effectuées par le chef de l'Etat, durant le mois de Ramadhan de cette année, a été consacrée au ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Youssefi. Ainsi, le secteur de l'énergie et des mines a été passé au peigne fin par Abdelaziz Bouteflika, assisté par le Premier ministre et Karim Djoudi ainsi que ses proches conseillers. Ouvrir le bal des auditions par ce secteur renseigne à quel point ce dernier est névralgique mais, surtout, revêt une extrême importance aux yeux du Président. Toutefois l'audition de cette année vient dans une conjoncture très difficile pour le seul et unique secteur pourvoyeur de recettes pour tout le pays. En effet, c'est un secteur fortement ébranlé par les scandales (celui de Sonatrach notamment) qu'a eu à examiner le président de la République. La plus grande compagnie nationale a subi des pertes de l'ordre de 284 milliards de dinars en 2009, en sus également de son image de marque à l'international, selon l'institut des commissaires aux comptes, soit l'équivalent de 2,84 milliards d'euros. Par ailleurs, durant cette édition, le chef de l'Etat a passé en revue les différents projets, après avoir écouté l'exposé détaillé du nouveau ministre de l'Energie. Sachant pertinemment que l'avenir est plutôt aux énergies renouvelables, le chef de l'Etat en a fait l'un des principaux axes de la politique énergétique du pays. Aussi, l'Etat, selon Bouteflika, poursuit la mise en place des moyens institutionnels et financiers à même d'assurer une pérennité du développement des énergies renouvelables pour préserver les ressources en hydrocarbures du pays et couvrir ses besoins énergétiques sur le long terme. En matière de réalisations, les principaux points développés au cours de cette rencontre ont concerné l'effort d'accroissement des réserves nationales d'hydrocarbures, à travers un investissement soutenu dans l'activité de recherche et d'exploration, mais aussi en matière d'optimisation de l'exploitation des gisements de pétrole et de gaz, entre autres. Pour ce qui est, à titre d'exemple, de la pétrochimie, le chef de l'Etat a insisté pour faire avancer des projets en mesure de «générer» une industrie en aval, et de «valoriser» la rente gazière disponible. En matière de transformation et de valorisation des hydrocarbures, le secteur a poursuivi la réalisation de grands projets de pétrochimie de base, d'unités de liquéfaction, ainsi que la réhabilitation de l'outil de raffinage et son expansion afin de répondre, en particulier, à la demande du marché intérieur en carburants. «Nous devons exploiter rationnellement notre potentiel minier pour ce qu'il offre comme emplois, ce qu'il générera comme activités en aval, et ce qu'il représentera comme apport à nos exportations», a-t-il résumé. Concernant l'électricité et la distribution du gaz, l'évaluation du secteur a fait ressortir les efforts consentis par l'Etat en matière d'alimentation de la population, qui ont permis de porter le taux d'électrification du pays à plus de 98% et celui de raccordement au gaz naturel à plus de 44% des foyers.